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Pourquoi vos primes d’assurance vont augmenter en 2019
information fournie par Boursorama 18/10/2018 à 18:30

la progression des primes d'assurances ne devrait pas connaitre de pause en 2019.(Crédits:Pixabay Geralt)

la progression des primes d'assurances ne devrait pas connaitre de pause en 2019.(Crédits:Pixabay Geralt)

Des événements climatiques à répétition, une concurrence accrue entre assureurs et des coûts de réparation qui augmentent : autant d'ingrédients qui devraient faire grimper la note en 2019.

C'est en général vers la fin de l'année que les compagnies communiquent les grilles tarifaires qu'elles appliqueront sur leurs contrats d'assurance auto et d'habitation. Aucun assureur ne l'a fait pour le moment pour 2019, mais les tarifs devraient continuer une progression déjà entamée depuis plusieurs années.

Des évènements climatiques qui prennent de l'ampleur

Le cabinet Facts & Figures s'est livré à une analyse détaillée des acteurs du marché au travers de son « baromètre Dommages 2018 ». Ce dernier a été publié avant les intempéries exceptionnelles survenues dans l'Aude à la mi-octobre. Les événements climatiques sont un facteur d'augmentation des primes (voir encadré). Pour mémoire, l'ouragan Irma en 2017 avait causé près de 25.600 sinistres aux Antilles pour un coût de 1,9 milliard d'euros estimé comme le « plus coûteux de l'histoire de l'assurance française outre-mer », selon la Fédération française de l'assurance (FFA).

L'année 2018 a également été chargée sur le plan climatique puisque, entre le 25 mai et le 14 juin, des orages de grêle et des pluies violentes se sont abattues sur la France occasionnant près de 214.000 sinistres pour un coût de 430 millions d'euros selon les estimations de la Fédération française de l'assurance. « Les événements climatiques prennent de l'ampleur, que ce soit en fréquence ou en intensité. Tous les opérateurs n'ont pas de mauvais résultats techniques pour autant », précise Facts & Figures.

Une concurrence accrue entre acteurs de l'assurance

Pour le cabinet, la situation est néanmoins paradoxale car « les primes moyennes n'augmentent quasiment plus, tant en automobile qu'en multirisque habitation (MRH). Cela signifie qu'au global, les assureurs n'arrivent plus à faire passer leurs hausses de tarifs ». En cause, une concurrence accrue entre les compagnies d'assurances et la plus grande facilité à changer de contrat avec l'adoption de la loi Hamon. « Les clients n'hésitent plus à résilier leur contrat pour aller écouter les sirènes de la concurrence. Cette rotation accrue des portefeuilles pénalise la croissance des primes moyennes. Les offres promotionnelles tirent également les primes moyennes des affaires nouvelles à la baisse. D'autant plus que la loi Hamon facilite la reprise de contrats à la concurrence », précise Facts & Figures.

A savoir

Les facteurs de variation d'une prime d'assurance

Une variation du montant d'une cotisation d'assurance de biens dépend de plusieurs facteurs : il y a tout d'abord les caractéristiques de l'objet assuré. Pour un logement il s'agit de sa localisation géographique, sa nature (maison, appartement en rez-de-chaussée ou au dernier étage) et sa superficie. Pour un véhicule c'est un peu la même chose, l'assureur tient compte des données techniques, de l'usage qui en est fait et du profil de l'assuré. Un autre facteur de variation tient aux garanties choisies par le souscripteur du contrat. Enfin, dernier point, une cotisation dépend de facteurs conjoncturels comme la fluctuation de l'indice de référence du contrat (coût de la construction par exemple). Il s'agit d'une indexation qui « permet de réajuster automatiquement dans la même proportion de la cotisation et celui des garanties du contrat », précise la Fédération française de l'assurance. Enfin, la sinistralité (ratio entre les primes encaissées par l'assureur et le montant des sinistres à dédommager) est la variable la plus connue des assurés. Un malus automobile ou une catastrophe naturelle a tendance à faire grimper les tarifs d'un contrat.

Une hausse « sur mesure » à prévoir en 2019

Facts & Figures anticipe une politique de hausse des différents assureurs de la place quasiment « sur mesure » en fonction de la situation de chaque risque, « ce qui devrait conduire à une fourchette de hausse comprise entre 0 et 5% pour la majorité des contrats ». En assurance auto, où la concurrence est encore plus exacerbée, il apparait comme peu réaliste de faire passer des hausses de tarifs importantes auprès des assurés qui serait « contreproductive et conduirait à une rotation coûteuse des contrats ». De plus, les hausses continues ont de plus en plus de mal à passer auprès des clients. Pour illustrer son propos indique que la prime moyenne n'a augmenté que de 0,2 % entre 2016 et 2017. Pour autant le cabinet anticipe une progression des primes d'assurances de l'ordre de 1 à 2 % durant l'année prochaine du fait notamment d'une augmentation sur le poste des réparations.

Des coûts de réparation qui augmentent plus vite que l'inflation

En effet, pour expliquer la hausse des primes il faut chercher du côté des coûts de réparation des véhicules ! Selon l'étude, tout y passe, entre le coût moyen de la main d'œuvre qui a pris 2,7% et le coût des pièces détachées qui a grimpé de 2,3% avec même +2,5% dans le cas des parebrises : « En raison de la complexification accrue des véhicules, notamment avec de plus en plus d'électronique embarquée, le prix moyen des pièces augmente plus vite que l'inflation. »

A.L. (redaction@boursorama.fr)

1 commentaire

  • 18 octobre 19:04

    Pourquoi? Parce que les primes augmentent tous les ans et que les assureurs ont toujours une bonne excuse pour vous faire raquer plus d'année en année!! Mais rassurez-vous, ils sont toujours aussi mauvais payeurs et les victimes de l'Aude ne verront ps le moindre remboursement avant mi 2019 quand bien même le gouvernement a décrété une procédure accélérée de reconnaissance.


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