
Bagages oubliés : les nouvelles amendes à connaître pour éviter une mauvaise surprise / iStock.com - Ladanifer
Une loi adoptée après plusieurs années d’attente
La loi sur le renforcement de la sûreté dans les transports avait été proposée en 2023, à l’approche des Jeux olympiques. Après la dissolution de l’Assemblée nationale, le projet de loi avait été mis de côté, avant d’être finalement voté et adopté en mars 2025. L’objectif est de faire face à une hausse des comportements à risque dans les transports. Pour cela, la loi introduit trois niveaux de sanctions pour les bagages oubliés. Jusqu’à présent, les amendes appliquées par les opérateurs comme la SNCF ou la RATP étaient relativement modestes, allant de 150 à 375 euros selon les cas. Avec la nouvelle législation, un système à trois paliers d’amendes a été mis en place pour mieux s’adapter aux circonstances et à l’intention derrière l’oubli.
Un oubli qui peut coûter jusqu’à 1 500 euros
Pour un bagage laissé involontairement dans un train, un métro ou une gare, l’amende forfaitaire minimale est désormais de 72 euros, pouvant grimper jusqu’à 450 euros. Si le bagage oublié devait obligatoirement être étiqueté, comme c’est le cas pour les TGV et TER, mais qu’il ne l’est pas, le montant minimum passe à 150 euros, avec un plafond de 750 euros. Enfin, pour les abandons volontaires, souvent plus problématiques, l’amende forfaitaire de départ est de 180 euros et peut atteindre 1 500 euros. Dans tous les cas, les opérateurs disposent d’une certaine souplesse pour ajuster le montant à la situation.
Pourquoi ce durcissement ?
Les conséquences des bagages abandonnés sont loin d’être anecdotiques. En 2022, la SNCF a recensé plus de 360 objets oubliés chaque semaine. Résultat : près de 35 500 trains ont été retardés ou annulés, impactant 12 millions de passagers. Une valise suspecte déclenche en effet des protocoles de sécurité lourds, allant de l’évacuation de la zone à l’intervention de démineurs. La nouvelle législation vise donc à responsabiliser les usagers, en rendant le coût de l’oubli dissuasif.
Étiquetage obligatoire et solutions numériques
Pour mieux identifier les propriétaires des bagages et éviter les blocages inutiles, la loi prévoit la généralisation de l’étiquetage, notamment via des solutions anonymisées. Un QR code pourrait être apposé sur chaque bagage, lisible uniquement par les agents de sécurité ou les forces de l’ordre. L’objectif est double : accélérer l’identification sans porter atteinte à la vie privée, et limiter les perturbations du trafic.
Des agents de sûreté renforcés
En parallèle de ces mesures financières, la loi redéfinit les pouvoirs des agents de sécurité de la SNCF (Suge) et de la RATP (GPSR). Ils peuvent désormais effectuer des palpations de sécurité sans autorisation préfectorale, si un danger objectif est suspecté. Ils peuvent aussi interdire l’entrée aux individus menaçant la sécurité ou refusant une fouille. Autre nouveauté : ils ont désormais le droit de poursuivre sur la voie publique les auteurs d’infractions commises en gare ou à bord.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer