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La BCE prévoit de stopper ses rachats d’actifs : explications et impacts pour les épargnants
information fournie par Mingzi 22/06/2018 à 10:26

La BCE prévoit de stopper ses rachats d’actifs : explications et impacts pour les épargnants

La BCE prévoit de stopper ses rachats d’actifs : explications et impacts pour les épargnants

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé qu’elle arrêtera à la fin de l'année son vaste programme de rachats d'actifs. Qu’est ce que cela signifie ? Quels impacts pour les épargnants ?

Un arrêt progressif du Quantitative Easing

La BCE avait amorcé en 2015 un vaste programme d’achat d'obligations émises par les Etats, puis par les entreprises. Ce programme, appelé Quantitative Easing (QE) a démarré par 80 milliards d’euros de rachat de dette par mois puis avait été réduit à 60 milliards d'euros fin 2016 puis à 30 milliards d'euros en janvier.

La BCE a annoncé qu’elle allait stopper ce programme à la fin de l’année. Cet arrêt sera progressif : le QE passera de 30 à 15 milliards d’euros mensuel entre octobre et décembre.

Rachat d’actifs, QE ou Quantitative Easing, qu’est ce que c’est ?

La BCE achète, tous les mois, des dizaines de milliards d’euros d’obligations émises par les États ou les acteurs financiers (exemple : les banques). C’est énorme : cela équivaut tous les mois au budget annuel de l’éducation nationale de la France ! Cela s’appelle du Quantitative Easing.

Conséquence : les taux d’intérêts baissent. En effet, loi de l’offre et de la demande oblige, quand l’offre est fortement supérieure à la demande : les prix baissent. Pour les États et les banques, emprunter devient facile et pas cher. Un taux à zéro, cela signifie que l’argent est gratuit !

Quel est le but de la BCE ?

La BCE a mis en place ce programme de Quantitative Easing pour gérer les conséquences de la crise de 2008. Son objectif est double :

1- Alléger le coût de la dette des États : si les taux des obligations d’États sont trop élevés, ils risquent de ne pas pouvoir rembourser leurs dettes. En 2000, avant la crise, la dette de l’État français s’élevait à 845 milliards d’euros et le pays devait rembourser 42 milliards d’euros d’intérêts par an. En 2015, grâce à la politique de taux bas de la BCE, le remboursement des intérêts de la dette est stabilisé à 45 milliards d’euros.

2- Relancer l’économie : en injectant chaque mois des dizaines de milliards d’euros dans les banques, la BCE facilite l’accès au crédit pour les entreprises et pour les particuliers et booste la consommation et les emplois.

Les conséquences pour les épargnants

Cette politique de la BCE est une très bonne idée, sauf que :

1- Les États deviennent « paresseux » pour réduire le déficit public (l’argent est « gratuit ») et ils continuent à emprunter. Le montant de la dette en France a été multiplié par 2,5 entre 2000 et 2015.

2- Si les banques ne trouvent pas de projets à financer, elles utilisent cet argent pour spéculer.

Résultat, avec des taux d’intérêts proches de zéro, les épargnants sont les principaux perdants sur les placements sûrs comme le Fonds en Euros des contrats d’assurance vie (NB : les Fonds en Euros des contrats d’assurance vie sont essentiellement composés d’obligations).

En réalité, après la crise de 2008, un arbitrage a été fait entre sauver les Etats ou sauver les épargnants ...

Une remontée des taux au plus tôt à la fin de l'été 2019

Le programme de QE a permis à la BCE de déverser plus de 2 400 milliards d'euros de liquidités sur le marché. Même après l’arrêt du programme, elle continuera son soutien à l'économie, notamment en renouvelant les obligations anciennes arrivées à échéance.

L’institution européenne a également annoncé qu’elle ne relèvera ses taux d'intérêt que « bien après » la sortie du QE, c'est-à-dire au plus tôt à la fin de l'été 2019.

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