Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Immobilier: le pouvoir d’achat des Français au plus haut depuis 2002
information fournie par Le Figaro 08/07/2019 à 10:10

Le niveau plancher des taux de crédit immobilier a poussé vers le haut le pouvoir d'achat des emprunteurs ( Crédits : Adobe Stock)

Le niveau plancher des taux de crédit immobilier a poussé vers le haut le pouvoir d'achat des emprunteurs ( Crédits : Adobe Stock)

La baisse des taux de crédit a réussi à compenser la hausse des prix de l'immobilier, même dans les grandes villes où se loger coûte pourtant de plus en plus cher.

Qui l'eût cru? Alors que les prix ne cessent de grimper, le pouvoir d'achat immobilier des Français n'a jamais été aussi élevé depuis 2002, selon la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim). Une fois n'est pas coutume, les ménages peuvent remercier Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE) qui sera bientôt remplacé par Christine Lagarde, actuelle directrice générale du Fonds monétaire international.

Grâce à la politique accommodante de la BCE, les emprunteurs bénéficient de taux de crédit extrêmement bas: toutes durées confondues, ils s'élèvent aujourd'hui à 1,29% (contre 1,44% en décembre 2018), selon l'Observatoire Crédit Logement/CSA. Un taux quasiment équivalent à celui de l'inflation qui est de 1,2% au 30 juin 2019. Autrement dit: si vous empruntez à un taux inférieur à 1,2%, vous vous enrichissez en vous endettant. «Nous observons ces baisses de taux sur toutes les durées et tous les profils», souligne Maël Bernier, du courtier Meilleurtaux. Ainsi, sur 20 ans, un dossier moyen peut obtenir un taux de 1,36% et un dossier excellent, un taux de 0,93%, soit un écart de 43 points de base. Une différence quasi équivalente à celle pour les emprunts sur 25 ans: 1,57% pour les dossiers moyens et 1,12% pour les excellents profils. «Nous ne sommes sans doute pas encore au plus bas», annonce Maël Bernier.

C'est une sacrée bonne nouvelle pour les grandes métropoles où les prix continuent de flamber (Nantes, Lyon, Paris, Toulouse...). Mais cette baisse des taux est-elle suffisante pour compenser cette envolée des prix? La réponse est oui, selon le dernier baromètre de Meilleurtaux. Sur les onze villes les plus peuplées de France, deux seulement ont vu le pouvoir d'achat immobilier (la surface en m² qu'un acheteur peut espérer acquérir en remboursant 1000 euros par mois sur 20 ans) de leurs habitants reculer ces six derniers mois. Il s'agit de Toulouse (-1 m²) et de Rennes (-3 m²). À Paris, il est resté stable. Une performance honorable malgré la forte hausse des prix. C'est à Marseille et Montpellier que les gains sont les plus élevés (+4 m² pour chacune des deux villes).

Le constat est encore plus flagrant pour les villes moyennes où les prix reculent (Mulhouse, Le Mans, Clermont-Ferrand...). Conséquence: des villes comme Reims, Saint-Étienne et Le Havre ont vu leur pouvoir d'achat grimper entre 6 et 7 m². L'équivalent d'une grande cuisine. «Aujourd'hui, l'équilibre (entre hausse des prix et baisse des taux) est bon, analyse Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim. Mais il semble que l'«effet taux» ait atteint une limite. Attention à ce que l'«effet prix» ne reprenne le dessus». Ce qui pourrait fragiliser la solvabilité des ménages.

1 commentaire

  • 08 juillet 10:52

    Demande à voir le détail pour Paris...


Signaler le commentaire

Fermer