Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Immobilier : la hausse des prix rabote le pouvoir d’achat des acquéreurs
information fournie par Boursorama 27/12/2017 à 11:30

La hausse du nombre de transactions a une incidence sur le pouvoir d'achat des acquéreurs ( Crédits: Adobe Stock)

La hausse du nombre de transactions a une incidence sur le pouvoir d'achat des acquéreurs ( Crédits: Adobe Stock)

L’accroissement du nombre de transactions favorise la hausse des prix immobiliers particulièrement dans les zones tendues comme les centres-villes. Ce qui pousse les candidats à l’achat immobilier à investir dans des agglomérations situées en périphérie pour regagner en pouvoir d’achat.

Les chiffres communiqués mi-décembre par les Notaires de France le confirment : le niveau des transactions immobilières aura connu un record en 2017. Ce qui a également eu un effet sur les prix. Ils ont augmenté en moyenne de 5,1 % sur les appartements et de 3,1 % sur les maisons dans l’ancien. Ce qui a une incidence sur le pouvoir d’achat des acquéreurs. « Si les taux sont restés relativement stables et toujours exceptionnellement bas dans le courant de l’année 2017, la hausse des prix qui a frappé de nombreuses grandes villes a pour certaines d’entre elles, sérieusement grevé le pouvoir d’achat immobilier de leurs habitants », explique Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole du courtier en crédits Meilleurtaux.com.

Bordeaux au zénith

Selon les calculs du courtier, Bordeaux est la ville où le pouvoir d’achat des acquéreurs a le plus diminué sur un an. « Pour 1000 euros par mois, il était possible de s’offrir 59 m2 au début de l’année 2017 et aujourd’hui seulement 49 m2 », indique Meilleurtaux. Les statistiques présentées par les Notaires de France confirment le phénomène : Bordeaux arrive en tête des villes de province les plus chères. Les appartements anciens s’y négocient autour de 3.590 euros le m2, ce qui représente une hausse de 12,1 % sur un an. « Il ne s’agit pas pour autant d’une flambée mais plutôt d’un effet de rattrapage qui place Bordeaux au même niveau que d’autres agglomérations comme Rennes ou Montpellier », indique Frédéric Violeau notaire de l’Institut Notarial de Droit Immobilier.

Les prix à Lyon progressent de 6 %

La métropole Lyonnaise connait également une progression de ses prix de près de 6 % sur un an selon les Notaires de France. Le prix médian au m2 est de 3.560 euros. Selon Meilleurtaux, il était possible d’acheter 54 m2 dans la métropole lyonnaise contre 50 aujourd’hui avec une mensualité de 1000 euros. Ce sont surtout les centres urbains qui sont demandés, et dès lors que les acquéreurs se reportent sur des agglomérations périphériques, les prix baissent. « A Lyon il y a traditionnellement une différence entre l’est et l’ouest, même si l’on constate de plus en plus un nivellement des prix », indique Frédéric Violeau. Un phénomène qui n’épargne pas la capitale parisienne.

Paris et ses marchés de report

Paris reste un marché spécifique où les prix ont continué de progresser de 7,8 % sur un an et le prix au m2 en passe de franchir les 9.200 euros. Ce qui a poussé de facto, de nombreux ménages à franchir le périphérique pour retrouver des logements plus abordables. L’ouest reste plus cher que l’est. « A Neuilly-sur-Seine (9.280 euros/m2 au 2eme trimestre 2017), parfois considéré comme le 21 ème arrondissement de Paris, et où le revenu par ménage est le plus élevé d’Ile-de-France, les prix ne sont inférieurs que de 5 % aux prix du quartier des Ternes du 17eme arrondissement de Paris (9.760 euros/m2) », indique la dernière note de conjoncture des Notaires d’Ile-de-France. « Autour du bois de Vincennes, passer le périphérique a peu d’impact sur les prix. Au sud-est de Paris, les prix de Vincennes (7.520 euros le m2) ou Saint-Mandé (7.360 euros le m2) sont proches voire supérieurs aux valeurs des quartiers parisiens limitrophes. Au nord du Bois de Vincennes, à l’inverse, le périphérique endigue à certains endroits les prix parisiens. Les prix chutent en effet de plus de 30 % lorsque l’on passe des quartiers périphériques parisiens aux communes de Pantin, Bagnolet ou Montreuil », poursuit la note de conjoncture.

Une décote de 40 % au nord et au sud de Paris

C’est au nord-est que l’écart de prix entre la capitale et les communes limitrophes est le plus élevé. Les prix diminuent de moitié entre Aubervilliers (3.105 euros/m2 au deuxième trimestre 2017) et les quartiers parisiens Pont de Flandre (6.580 euros/m2) et la Chapelle (6.350 euros/m2). Le même phénomène est observable au sud de Paris. « Les prix des quartiers Parc Montsouris, Maison-Blanche et quartier de la Gare des 13eme et 14eme arrondissements ne se diffusent pas aux communes limitrophes de Gentilly et Ivry-sur-Seine », précise les Notaires d’Ile-de-France. Les prix y restent inférieurs de 40 % à ceux de la capitale.

A. L. (rédaction@boursorama.fr)

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer