EN IMAGES - La vogue des tombolas pour tenter de vendre une propriété hors norme ne se dément pas. Dernière en date : cette bâtisse landaise accessible pour un ticket à 35 euros. Mais dans ce genre de vente, le gros lot est rarement attribué. Explications.
Beaucoup d’appelés mais (très) peu d’élus. Depuis quelques années déjà la formule des loteries et tombolas avec une villa ou un château à la clé fait rêver le grand public. Normal, à une époque où la crise du logement fait rage et où les prix ne cessent de grimper, qui n’apprécierait pas de s’offrir un logement de rêve moyennant quelques euros? Le problème, c’est que cette formule de vente peine à se concrétiser... Le pionnier en France de ce mode de commercialisation, Léonard Simpatico, avec sa «maison à 10 euros» a fini en prison pour escroquerie.
Désormais, on ne parle plus de loterie pour ne pas se positionner sur les jeux de hasard mais plutôt de jeu-concours. Il faut donc répondre à une question et seuls les tickets ayant la bonne réponse peuvent être tiré au sort. Parfois encore, il s’agit de jeux d’évaluation où le vainqueur est celui fournissant la réponse la plus proche de la vérité. Dans cette dernière catégorie, il est possible depuis peu de gagner une vaste bâtisse landaise installée dans le village de Créon-d’Armagnac, proposée par sa propriétaire britannique, Kirsten Whitfield. Après avoir investi 35 euros dans un ticket, les joueurs (forcément majeurs) devront évaluer le nombre de haricots secs stockés dans un bocal en verre. Et le meilleur d’entre eux deviendra châtelain. Ou du moins le propriétaire de cette belle construction qui revendique des origines remontant au 14e siècle avec ses 4 chambres, sa salle de sport, son jacuzzi, son vaste terrain de 1,45 hectare, le tout étant intégralement meublé.
50.000 tickets en vente
Encore faut-il que ce concours aille véritablement jusqu’à son terme, car il faut bien reconnaître que très peu de ces manifestations débouchent véritablement sur la remise du gros lot. Le Figaro Immobilier avait déjà alerté sur une tombola pour une villa grecque, qui a été annulée l’an dernier. Il y a quelques mois, c’est une autre loterie également montée par des propriétaires britanniques pour leur château corrézien de Cautines qui n’a débouché que sur la distribution de 10.890 £ de prix (plus un don de 5000 £ à une association caritative). Il est très vraisemblable que la loterie landaise se termine sur le même genre de résultat.
Ce sont en effet pas moins de 50.000 tickets qui sont proposés à la vente et à 35 euros pièce, ils ne seront pas faciles à écouler. Sollicitée par Le Figaro Immobilier, l’organisatrice souligne que le nombre minimum de tickets qui doivent être vendus pour déboucher sur l’attribution de la propriété est de 40.200 avant de préciser que le concours (qui doit s’achever le 14 avril) peut être prolongé de trois mois. Sachant que la propriété a été, sans doute généreusement, évaluée à 1 million d’euros, la loterie n’ira à son terme que si elle rapporte au moins 1,4 million. Officiellement, le reste doit couvrir les 5 prix de consolation ( de 2500 à 20.000 €), les 5% de donations à une association caritative et les frais bancaires, juridiques et de marketing... Dans le cas très vraisemblable où le nombre minimal de tickets n’est pas vendu, le vainqueur se verra remettre 70% de la somme collectée, l’organisateur conservant 30%.
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