Crédit : L'endettement privé atteint des records en France, les autorités en alerte
La dette des entreprises et des particuliers représentait 133,2% du PIB en France au premier trimestre de l'année. Un ratio en progression de 4,6 points par rapport à la même période en 2018. L'Allemagne affiche la même tendance. Les autorités financières sont en alerte.
Le taux d'endettement du secteur privé a nettement augmenté en France depuis un an. Il s'élevait au premier trimestre à 133,2 % du PIB, contre 128,6 % sur la même période en 2018, selon les chiffres de la Banque de France relayés par Les Echos . Les entreprises sont endettées à hauteur de 73,3 % de la richesse nationale, contre 60 % pour les ménages.
Des taux d'emprunt extrêmement faibles
Ce phénomène s'explique en grande partie par des taux d'intérêt historiquement bas ce qui facilite l'accès au crédit. S'endetter peut même permettre de s'enrichir dans certaines situations. Le patron de Valeo, Jacques Aschenbroich, reste toutefois prudent. « Nous ne nous disons pas : la dette est bon marché donc on va en accumuler » , explique-t-il à Bloomberg.
Les banques se montrent aussi plus souples, auprès des particuliers notamment. La durée moyenne des crédits immobiliers ne cesse d'augmenter et les critères de revenus sont moins stricts.
Même tendance en Allemagne
L'accélération de l'endettement n'est pas une spécificité française. L'Allemagne affiche la même tendance, même si elle est plus modérée. Outre-Rhin, la dette du secteur privé représentait 92,4 % du PIB au premier trimestre 2019 contre 89,6 % un an plus tôt.
Ailleurs en Europe cependant, la tendance est plutôt à la baisse. C'est le cas en Espagne par exemple (de 131,7 % en 2018 à 127,8 % en 2019) ou encore du Royaume-Uni (de 153,5 % à 151,7 %).
Les autorités financières françaises craignent les conséquences d'un retournement économique alors que les vannes du crédit sont grandes ouvertes. Elles ont ainsi demandé aux établissements bancaires de se constituer un « coussin contracyclique, une sorte de matelas de fonds propres supplémentaires pour encaisser un choc » , explique Les Echos . La BaFin, l'autorité bancaire allemande, a fait de même le 1er juillet dernier.
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