Crédit à la consommation : Les banques s'inquiètent de la chute des ventes de voitures en Europe

information fournie par Boursorama avec Newsgene •09/01/2019 à 10:10

(Pixabay / manfredrichter)

Alors que les prêts à la consommation dépendent fortement des ventes automobiles, la baisse des immatriculations en Europe inquiète les professionnels du secteur.

La chute du marché de l'automobile qui s'amorce en Europe inquiète les professionnels du crédit à la consommation. Alors que le secteur est en croissance constante depuis cinq ans, la donne pourrait changer, rapporte Les Echos. En effet, les ventes de voitures représentent près de 40 % du volume des prêts à la consommation.

Le secteur français prudent

Or, les immatriculations de voitures neuves ont reculé de 23,5 % en septembre, de 7,3 % en octobre et de 8 % en novembre en Europe, selon les chiffres de la Fédération européenne des constructeurs automobiles (ACEA). La chute s'est poursuivie en décembre.

La France a limité la casse en 2018 avec une hausse de 3% des ventes (2,17 millions d'immatriculations) mais les observateurs restent prudents pour 2019. Le Comité français des constructeurs automobiles (CCFA) estime ainsi que le marché français « pourrait être stabilisé » cette année.

L'automobile indispensable au crédit conso

Cette baisse des ventes de véhicules pourrait directement impacter le volume des crédits à la consommation. « Depuis au moins dix ans, les deux marchés connaissent vraiment les mêmes tendances » , explique aux Echos Charles-Antoine Schwerer, économiste au sein du cabinet d'études Asterès. Selon l'un de ses rapports, le financement automobile a assuré 38% de la production des crédits conso en 2017.

Le crédit conso « est tiré par la location avec option d'achat (LOA) » , explique aussi Françoise Palle-Guillabert, délégué général de l'Association française des sociétés financières (ASF). Pour 2018, jusqu'en octobre, le secteur a progressé de 6,3 % en France, à plus de 35 milliards d'euros. Mais les experts anticipent déjà des résultats plus nuancés pour les mois de novembre et décembre.

Pour les banques, l'enjeu est de taille car le crédit conso demeure un produit fiable et à fort profit. Des établissements spécialisés parviennent même à obtenir une rentabilité de 20%, selon le cabinet McKinsey.