(Crédits:Pixabay JESHOOTScom)
Les banques ont nettement diminué le prix de leurs services en ligne ces dernières années. Mais cette guerre des tarifs à sa contrepartie : les établissements compenseraient en facturant plus cher d'autres types de services, selon un récent rapport du Comité consultatif du secteur financier (CCSF).
En janvier 2018, gérer ses comptes bancaires en ligne coûtait aux Français 1,74 euro par an en moyenne, contre près de 10 euros en 2009. Au cours des cinq dernières années, le tarif a même baissé de 78%, indique le Comité Consultatif du Secteur Financier (CCSF) dans une étude publiée lundi 8 octobre et relayée par Les Echos.
La baisse spectaculaire des coûts constatée par cet organisme rattaché à la Banque de France est le résultat de la concurrence féroce que se livrent les différents acteurs du secteur : les établissements traditionnels, les banques en ligne et les offres alternatives de comptes, comme Nickel, analyse le quotidien.
La gratuité pour conserver leurs clients
Les acteurs arrivés plus récemment sur le marché ont développé leur clientèle en proposant des prix tirés vers le bas. Pour être compétitives, les banques traditionnelles ont alors réduit drastiquement leurs tarifs. Jusqu'à mettre « de plus en plus de gratuité dans leur banque au quotidien pour éviter la fuite de leurs clients vers les banques en ligne », explique Laurent Trichet, fondateur du cabinet Sémaphore Conseil, qui a participé à l'étude.
Mais cette politique génère un manque à gagner qui a semble-t-il été comblé en augmentant le prix d'autres opérations. Le CCSF a ainsi relevé plusieurs services sur lesquels les établissements se rattraperaient. Les frais de tenue des comptes ont ainsi explosé. La gratuité n'est plus la règle, loin de là. Une hausse des tarifs de 166% a été constatée entre fin 2012 et début 2018.
Les banques se rattrapent sur les frais d'incidents
Les banques se sont aussi tournées vers les frais d'incidents appliqués aux clients à découvert. Lorsque ces frais sont soumis à des plafonds, de nombreuses enseignes facturent les montants maximums autorisés. Et quand il n'y a aucun plafond, les tarifs peuvent s'envoler.
60 millions de consommateurs a d'ailleurs récemment dénoncé des pratiques jugées illégales. Le groupe BPCE, visé par les révélations de l'association, a d'ailleurs annoncé qu'il allait revoir sa tarification des commissions d'intervention.
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