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Epargne : des français accros aux placements liquides
information fournie par Boursorama 22/06/2018 à 08:45

Les français comptent trop sur l'épargne sans risque pour faire face aux grands enjeux de la vie. (Crédits:Pexels)

Les français comptent trop sur l'épargne sans risque pour faire face aux grands enjeux de la vie. (Crédits:Pexels)

Epargner est une habitude bien ancrée dans les habitudes des ménages français. Toutefois, ils continuent à privilégier les solutions les moins risquées pour faire face aux grandes dépenses de la vie selon un sondage de Lyxor Asset Management.

Le constat est devenu proverbial : les Français sont plus fourmis que cigales.  Ce besoin de préparer demain se traduit par un taux d'épargne parmi le plus élevé d'Europe. Mais est-ce pour autant suffisant pour faire face aux grandes étapes dans la vie d'un ménage ? L'intérêt du sondage commandé par Lyxor Asset Management et réalisé par l'institut OpinionWay intitulé « Les Français et les grandes dépenses de la vie » est de rappeler quelles sont les priorités des ménages et comment ils y font face dans un contexte grandissant de désengagement de l'Etat.

Des français qui comptent avant tout sur eux-mêmes

Premier constat du sondage, près de 67% des personnes interrogées estiment que dans les années à venir, elles ne devront compter que sur elles-mêmes pour financer leurs problèmes de santé, l'achat de leur résidence, leur retraite mais aussi leur fin de vie et celle de leurs proches. Seuls 5% d'entre elles estiment que l'Etat a encore un rôle à jouer sur ces sujets. «La très forte remontée du taux d'endettement de la France joue dans cette perception. Depuis la crise financière de 2008, la dette est passée de 65% du PIB à quasiment 100 % aujourd'hui. Ce qui laisse craindre une plus grande difficulté de l'Etat à faire face à ses engagements», analyse Frédéric Micheau, directeur général d'OpinionWay.

La fin de vie apparait comme la dépense la plus difficile à financer

En tête des sujets qui préoccupent les Français, la retraite n'apparait qu'en quatrième position (citée par 78% des personnes). «Parmi les dépenses les plus difficiles à financer figure en premier lieu la fin de vie et celle de leurs parents puis les soins de santé non pris en charge par la Sécurité sociale», indique le sondage. Financer les études de ses enfants ainsi que les aider à accéder à leur premier logement est une source de difficulté pour 73% des personnes interrogées.

Un trop grand recours à l'épargne réglementée

Selon les statistiques d'Eurostat, la France est traditionnellement l'un des pays qui épargne le plus en Europe, juste derrière l'Allemagne et la Suède. Son taux d'épargne est de 14% (contre 17% pour l'Allemagne et 18,7 % pour la Suède). «Il y a une spécificité française qui fait que les ménages privilégient l'épargne sans risque. Ce qui a une incidence sur la performance servie et génère des risques de sous-investissement sur le long terme qui ne sont pas à négliger pour faire face aux grands enjeux de la vie», précise Lionel Paquin, directeur general de Lyxor Asset Management. Cette aversion au risque se reflète dans la répartition du patrimoine financier investi à 64% dans des actifs non risqués (liquidités sur un compte courant ou épargne réglementée de type Livret A). L'assurance-vie ne supplante l'épargne réglementée que dans deux cas : la préparation de la retraite et le financement de la fin de vie.

Avoir des informations sur une thématique plus que sur un produit

Dernier point relevé par le sondage. 65% des personnes interrogées estiment que les produits et services proposés pour financer les grandes étapes de la vie ne sont pas innovants. « Cette proportion change pour la catégorie des 25-34 ans qui sont un sur deux à considérer que les produits peuvent être innovants », précise Lionel Paquin. « Nous constatons que les clients ne viennent plus se renseigner sur un produit particulier mais sur une thématique générale et la meilleure manière d'y faire face », poursuit-il. A cet égard, la première source d'information utilisée par les Français pour s'y préparer, ce sont leurs proches (parents, amis ou collègues). Dans ce contexte, le recours à un conseiller bancaire ne retrouve du sens pour les personnes interrogées que sur des sujets liés au financement immobilier ou à la retraite.

A. L. (redaction@boursorama.fr)

Arnaud Lelong
Arnaud Lelong

Arnaud Lelong

Boursorama

Redacteur

https://www.boursorama.com/patrimoine/

2 commentaires

  • 22 juin 09:48

    Ce n'est pas un problème de liquidité. Mais de capacité à anticiper les conditions de la sortie. Les français s'orientent donc vers deux types de placements, la pierre sous forme de rente (d'usage ou de loyer). Et les placements pour lesquels ils pensent pouvoir sortir avant le changement en cas de changement de la fiscalité qui leur serait confiscatoire.


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