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Stéphanie, 44 ans, prépare son divorce: quelle stratégie financière adopter?
Dernière mise à jour le : 27/01/2024

Certains choix patrimoniaux importants se pose de nouveau après un changement de régime matrimonial. Il faut alors reprendre les fondamentaux et se poser les bonnes questions. ( crédit photo : Shutterstock )

Certains choix patrimoniaux importants se pose de nouveau après un changement de régime matrimonial. Il faut alors reprendre les fondamentaux et se poser les bonnes questions. ( crédit photo : Shutterstock )

Stéphanie doit affronter le côté émotionnel de son divorce, mais elle doit aussi reprendre le contrôle de la gestion de son patrimoine. Cette tâche était gérée par son ex-mari Marc avant leur divorce. Stéphanie fait face à des choix complexes et se pose de nombreuses questions. Elle doit prendre de bonnes décisions pour sauvegarder sa situation financière.

Sommaire:

  • Le divorce de Stéphanie l’oblige à prendre en main ses finances et leur gestion
  • Stéphanie doit faire le point sur son patrimoine et son budget
  • Stéphanie doit se constituer une épargne de précaution pour l’avenir
  • Pour l’épargne de long terme, Stéphanie doit investir son argent et le faire fructifier
  • Préparer l’avenir avec sérénité

Le divorce de Stéphanie l’oblige à prendre en main ses finances et leur gestion

Stéphanie a 44 ans. Sa vie prend un tournant inattendu il y a environ huit mois, quand son mariage avec Marc prend fin. Un divorce est un événement émotionnellement éprouvant, marqué par des ajustements majeurs sur le plan personnel et financier. Pour Stéphanie, la transition s’avère encore plus complexe: elle est habituée au fait que Marc se charge de la majeure partie des décisions financières et patrimoniales du couple. Par ailleurs, Stéphanie étant une femme, elle est plus durement touchée que Marc par cette séparation. En effet, un divorce engendre une perte de niveau de vie de 28% pour les femmes, contre 4% pour les hommes, selon une analyse de l’Insee datée de 2021.

N’ayant pratiquement aucune culture financière, Stéphanie avait pour habitude de laisser son ex-mari gérer le budget au sein de la maison. Marc était «aux manettes» sur les questions de placements, d’épargne, sur les arbitrages à faire… Stéphanie avait accordé sa confiance. Désormais seule, Stéphanie doit prendre les bonnes décisions concernant son patrimoine. Elle se pose alors des questions légitimes, notamment:

  • Comment préparer sa retraite?
  • Doit-elle constituer une épargne de précaution?
  • Sur quels supports investir?

Stéphanie doit faire le point sur son patrimoine et son budget

La première priorité pour Stéphanie suite à son divorce est de réaliser un état des lieux complet de sa situation financière actuelle. Il est essentiel pour elle de comprendre tous les aspects de son patrimoine et de son budget avant de prendre des décisions éclairées. Elle doit s’éduquer (ou se rééduquer) à la gestion de son argent. Stéphanie commence par réaliser un vrai travail de fond avant de prendre des décisions financières importantes pour son avenir. Cela passe par une revue de:

  • Son patrimoine. Stéphanie doit recenser tous ses actifs et passifs. Cela inclut: la valeur de ses biens immobiliers, de son compte en banque, de ses investissements, de sa voiture, et puis le calcul de ses dettes: les prêts en cours ou les cartes de crédit. Son analyse lui permet de dresser le constat suivant: elle détient 20.000 euros sur son Livret A et n’a aucune dette. Néanmoins, l’inflation galopante des derniers mois rogne son pouvoir d’achat. Pour cette raison, Stéphanie veut investir dans des actifs lui permettant de battre l’inflation, dans la mesure du possible.
  • Son budget personnel : Il s'agit de passer à la loupe toutes ses dépenses courantes. Elle a 1350 euros de frais récurrents chaque mois. Ils sont répartis entre son loyer à 800 euros et ses différentes charges (électricité, achats de nourriture, carburant…). Son salaire de 1900 euros net lui laisse donc une toute petite marge de manœuvre pour mettre de l’argent de côté et avoir quelques loisirs avec son fils Jules.
  • Ses aides gouvernementales, son impôt et sa fiscalité: Devenue mère célibataire, Stéphanie se demande si elle est désormais éligible à des prestations de la Caisse d'Allocations Familiales (CAF). Ces ressources peuvent apporter un soutien financier supplémentaire pour elle et Jules. Elle doit prendre cet apport financier en compte pour recenser correctement son patrimoine. En faisant une rapide simulation sur Internet, elle comprend qu’elle peut bénéficier d’environ 600 euros d’aides par mois. Ces sommes proviennent des allocations familiales et des aides au logement. Stéphanie peut aussi bénéficier du droit à l’allocation de soutien familial, donnée par l’État aux parents célibataires privés de l’aide financière de leur ancien conjoint. Stéphanie effectue elle-même ces différentes analyses. Elle aurait aussi pu passer par un chargé de patrimoine si besoin.

Stéphanie doit se constituer une épargne de précaution pour l’avenir

Après l’évaluation de son patrimoine, Stéphanie met en place la première des mesures essentielles dans sa situation: se constituer une épargne de précaution. Ainsi, pour faire face à d‘éventuels imprévus, elle met en place un fond d’urgence. Il est équivalent à cinq ou six mois de ses dépenses habituelles. Pour cette épargne, elle utilise son Livret A: le taux de rendement reste fixé à 3% jusqu’en janvier 2025. Stéphanie peut aussi ouvrir un Livret d’Épargne Populaire (LEP) car ses conditions de revenus le lui permettent. Le taux de ce placement est actuellement à 6% jusqu’au 31 janvier 2024. C’est plus du double du livret A et du Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS).

Pour l’épargne de long terme, Stéphanie doit investir son argent et le faire fructifier

Stéphanie réalise que plusieurs solutions s’offrent à elle: elle opte pour une combinaison de deux scénarios et des mesures audacieuses pour assurer sa sécurité financière future. Stéphanie décide d’agir en priorité pour sa retraite. C’est un aspect crucial de sa vie à long terme et elle peut agir dès maintenant. Ainsi, elle ouvre un Plan d‘Épargne Retraite (PER) et y verse 150 euros tous les mois. L’idéal est de verser 5% à 10% de ses revenus mensuels. Ces versements sont doublement bénéfiques car ils sont déductibles des impôts de Stéphanie. Elle choisit un portefeuille de placement diversifié en fonction de son profil d’investisseur et bénéficie d’une croissance à long terme de son épargne retraite.

En tant qu’ex-propriétaire, Stéphanie envisage d’investir dans la pierre à nouveau. Cependant, le durcissement des conditions de crédit et sa situation financière fragile sont des freins. Contracter un emprunt lui semble peu raisonnable. Elle décide alors d’allouer une partie de son patrimoine à des Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) pour un montant de 5000 euros. Les SCPI permettent de diversifier ses investissements immobiliers à partir de petites sommes (1000 euros en moyenne chez la plupart des courtiers, mais des tickets d’entrée à 100 euros existent aussi). De plus, Stéphanie s’allège des soucis de gestion directe des biens: la SCPI les achète, les loue, collecte les loyers… Elle fait alors des recherches approfondies pour sélectionner des SCPI réputées et bien gérées: la qualité des projets est essentielle pour maximiser ses rendements. Avec un rendement moyen d’environ 5 % sur la plupart des SCPI, Stéphanie peut obtenir au bout de huit années un gain d’environ 1400 euros avec une mise de départ à 1000 euros, sachant que la période idéale pour faire fructifier ses SCPI s’étale justement entre 4 et 8 ans.

Pour le PER comme les SCPI, Stéphanie épargne des sommes dont elle peut se passer à court terme. Elle poursuit ses investissements dans une optique de moyen à long terme, sachant que Le Plan Épargne Retraite court jusqu’à sa retraite.

Préparer l’avenir avec sérénité

La transition après un divorce peut être une période de doutes et d’incertitudes, mais Stéphanie a su faire face à ces défis en prenant les choses en main. D’abord, elle assainit ses dépenses, puis elle met en place une gestion efficace de son budget. Ensuite, elle trouve un équilibre via la constitution d’une épargne de précaution, l’investissement pour sa retraite et l’exploration d’opportunités d’investissement. Désormais maîtresse de ses finances, elle reprend la maîtrise de son avenir, et peut l’envisager avec plus de sérénité pour elle et son fils.