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Réforme des retraites : les Français favorables à un système universel géré par les partenaires sociaux
information fournie par Boursorama 19/04/2019 à 16:00

Si les Français semblent favorable à un système de retraite universel, ils veulent que ce dernier soit géré de façon paritaire ( Crédits: Pixabay)

Si les Français semblent favorable à un système de retraite universel, ils veulent que ce dernier soit géré de façon paritaire ( Crédits: Pixabay)

En pleine discussion sur les principes qui devraient être retenus lors de la réforme du système de retraite, un sondage du Cercle de l'Epargne montre que si les Français sont favorables à la réforme, ils ne veulent pas d'une gestion purement étatique des retraites

Promesse d'Emmanuel Macron lors de sa campagne électorale, la modification du système des retraites est toujours en cours de discussion sous la houlette de son haut-commissaire Jean-Paul Delevoye et les différents acteurs du monde de la retraite. Si le calendrier est tenu, les premières propositions pour amorcer ce vaste chantier devraient débuter durant l'été 2019. La dernière édition de l'enquête « les Français la retraite et l'épargne » conduite par le Centre d'études et de connaissances sur l'opinion publique (CECOP) pour le compte du Cercle de l'Epargne, précise certaines attentes des Français sur le sujet.

Un régime universel à la carte

L'idée d'un régime dans lequel chaque euro cotisé pour la retraite rapporterait le même nombre de points, quel que soit le statut professionnel (lien fiche particulier réforme des retraites êtes-vous concerné ?) semble bien acceptée par les Français. Seuls 18 % d'entre eux sont favorables au maintien du système actuel plutôt que pour la mise en place d'un régime universel. L'étude précise d'ailleurs que : « ce sont les retraités, bénéficiaires du système actuel de retraite, qui se prononcent davantage pour le statu quo ». Sinon ce sont près de 48 % des Français qui se prononcent en faveur d'un régime universel mais en intégrant certaines spécificités comme la pénibilité, le travail de nuit. Seuls 34 % désirent l'application d'un régime visant « à traiter tous les assurés de manière identique ».

Lire aussi : Réforme des retraites : êtes-vous concerné ?

Un système géré par les partenaires sociaux

Le paritarisme ou cogestion d'un organisme par les partenaires sociaux également représentés est une spécificité française née au lendemain de la seconde Guerre Mondiale. L'étude du Cercle de l'Epargne montre que les Français restent attachés à ce modèle. Tellement même que 62 % d'entre eux veulent les partenaires sociaux restent aux commandes du système de retraite contre 38 % qui préfèrent que ce soit l'Etat. « Le modèle paritaire institué après la Libération est donc privilégié à l'étatisation. Une appréciation qui n'est pas sans lien avec le sentiment de défiance qui traverse le pays vis-à-vis des institutions », précise l'étude.

Pour un maintien de l'âge de départ à 62 ans

Une défiance qui se cristallise notamment sur le débat actuel concernant le maintien ou le report de l'âge légal de départ en retraite. La grande majorité (79 %) veulent un maintien de l'âge de départ à 62 ans contre 21 % qui estiment inéluctable un report (progressif) de l'âge de départ vers 65 ans. « Un report qui n'est accepté que par les actifs qui traditionnellement partent déjà au-delà de 62 ans, comme les cadres, les indépendants ou les professions libérales », précise l'étude.

Lire aussi : Départ à la retraite : quel est l'âge optimal pour partir ?

Les retraités épargnent aussi

Le phénomène est connu : les Français sont parmi les champions de l'épargne. Il est donc logique qu'ils le fassent dans un objectif de retraite. « Les débats sur le niveau de vie des retraités et l'élaboration de la future réforme des retraites, avec son caractère anxiogène, incitent à l'augmentation de l'effort d'épargne », indique le Cercle de l'Epargne. Et ils sont par conséquent 57 % (contre 55 % l'an dernier) à épargner pour leur retraite. L'étude souligne que le phénomène touche également les retraités eux-mêmes, dont un sur deux « continue d'épargner pour améliorer leur retraite ».

Lire notre dossier spécial : Comment vous constituer une épargne retraite ?

Les moyens utilisés pour préparer sa retraite

Pour 67 % des répondants, la meilleure façon de préparer sa retraite c'est d'être propriétaire de son logement. Mais pas seulement. « La baisse des taux de rendement et le petit regain d'inflation auraient pu conduire les Français à bouder les placements financiers. Tel n'est pas le cas. Leur intérêt pour l'épargne est en hausse tout comme la collecte », précise le Cercle de l'Epargne. « La remontée la plus spectaculaire concerne l'assurance-vie, produit jugé intéressant par 58 % des personnes interrogées ».

A savoir

Les français hostiles à la récupération sur héritage pour financer la dépendance

L'étude du Cercle de l'Epargne intègre un volet sur la dépendance, ou l'incapacité à accomplir seul les gestes de la vie quotidienne (se nourrir, se laver, se déplacer). Le sujet de son financement est cœur de l'actualité avec la remise du rapport de Dominique Libault, président du Haut conseil au financement de la protection sociale, à la ministre de la Santé Agnès Buzyn le 28 mars 2019. Ce rapport « Grand âge et autonomie » chiffre le besoin de financement à 9,2 milliards d'euros d'ici 2030. Il privilégie un financement par l'impôt, notamment par le biais de la contribution à la réduction de la dette sociale (CRDS) et semble ne pas opter pour une solution assurantielle. C'est pourtant un moyen cité par 37 % des Français dans l'étude du Cercle de l'Epargne. « Ce taux est de plus de 44 % chez les 65 ans et plus. Les seniors ont conscience que face au risque de dépendance, la logique de l'assurance constitue une solution à envisager ». Si l'idée d'un financement par la solidarité nationale est acceptée par 39 % des sondés, on constate un rejet massif d'une récupération sur héritage « et plus encore l'idée d'une participation obligatoire par contribution selon leurs moyens » des membres de la famille d'une personne dépendante, qu'il s'agisse des enfants ou des petits-enfants.

Lire aussi : L'assurance dépendance : il faut y penser suffisamment tôt

redaction@boursorama.fr

12 commentaires

  • 22 avril 12:55

    bref, les Français veulent que quelqu'un paye à leur place. Comme d'hab.la dépendance est un pb grave, mais connu, prévisible même si non certain. il doit être traité par les individus et leur famille, pas par le contribuable


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