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Pour devenir propriétaire à Paris, il faut être prêt à sacrifier 11 m²
information fournie par Le Figaro 17/02/2023 à 07:00

Accéder à la propriété à Paris demande des efforts de plus en plus important. À mensualité égale, un propriétaire doit accepter de céder 38% de superficie par rapport à un locataire.

Alors que tout augmente pour le moment (les prix, les taux de crédit), ceux qui cherchent malgré tout à accéder à la propriété dans la capitale vont devoir se serrer la ceinture tout en acceptant de perdre de l’espace de vie. Le sacrifice était déjà conséquent l’an dernier, puisqu’à effort financier constant, un propriétaire devait accepter de céder 26% de surface, soit 7 m² en moyenne. Selon cet indice lancé par la start-up Virgil l’an passé, il faut désormais renoncer à 38% de surface, soit 11 m² en moyenne, c’est-à-dire abandonner une pièce entière.

Virgil qui propose depuis 2019 une solution originale d’aide à l’accession à la propriété (la société co-investit avec les acquéreurs jusqu’à 100.000 euros par logement) suit de très près les évolutions du marché parisien et se tourne de plus en plus vers l’immédiate périphérie de la capitale pour trouver des solutions viables. Il faut dire que dans les secteurs les plus chers de la capitale, il faut renoncer à plus de 40% de surface (et même 47% dans le 1er arrondissement ou 46% dans le 7e, voir notre carte). La seule façon de tirer son épingle du jeu pour ceux qui refusent d’être trop à l’étroit dans leur logement consiste à mettre le cap à l’est et au nord en choisissant bien l’endroit (voir ci-dessous) .

D’ailleurs des villes de «report» classiques comme Montreuil ou Charenton-le-Pont ont déjà bien perdu de leur attrait puisqu’il faut y abandonner plus de 30% de surface. Les seules transitions en douceur pour la taille de son logement sont à chercher du côté d’Aubervilliers (-13%), Bagnolet (-14%) ou encore Saint-Denis (-15%) et Ivry-sur-Seine (-19%). Une solution d’autant plus envisageable que ces secteurs seront souvent au cœur de nouvelles installations liées aux Jeux Olympiques de Paris 2024 et pourraient en profiter pour lancer une nouvelle dynamique. Notons aussi, que par choix stratégique et par connaissance du marché, Virgil s’est tenu aux communes immédiatement limitrophes de Paris mais rien n’empêche de partir un peu plus loin sur des communes parfois desservies par le métro et où les pertes de m² peuvent être plus faibles encore.

La meilleure solution pour créer de la richesse

Devant de telles difficultés, on peut se demander si le jeu en vaut toujours la chandelle. «Évidemment, la perte de superficie à l’achat peut décourager et on peut y voir une situation déprimante pour les jeunes actifs, admet Saskia Fiszel, cofondatrice de Virgil. Mais cela reste la meilleure formule de constitution d’un patrimoine. Sur le long terme, un propriétaire aura accumulé 5 à 10 fois plus de richesse qu’un locataire.» Et pour appuyer sa démonstration, elle rappelle qu’un loyer courant de jeune couple parisien dépassant légèrement 2000 euros par mois, cela représente 100.000 euros de dépense et donc de perte «sèche» en 4 ans.

Mais pour ceux qui souhaitent se constituer un patrimoine immobilier sans pour autant vivre dans un micro-logement, investir dans du locatif en région ne serait-il pas la meilleure solution? Ces jeunes actifs locataires de leur résidence principale sont en tout cas une cible appréciée des start-up proposant de l’investissement locatif clé en main dans l’ancien. «Le message qu’envoient ces sociétés est fallacieux selon moi, assène Saskia Fiszel. L’investissement locatif n’est qu’un pis-aller, la solution est loin d’être parfaite et comporte des risques et des frais. Mais surtout, elle empêche durablement de devenir propriétaire de sa résidence principale.»

Une chose est sûre: les primo-accédants sont actuellement dans une situation des plus délicates, à Paris plus encore qu’ailleurs. Les prix résistent toujours à la baisse tandis que le coût du financement et les difficultés à se financer ont explosé. Plus que jamais, il faut faire appel à toutes les solutions possibles et mobiliser les coups de pouce familiaux. Ne vaut-il pas mieux attendre une baisse des prix? «Le bon moment pour acheter, c’est toujours il y a 5 ans, s’amuse Saskia Fiszel. Mais il ne faut pas oublier que la situation actuelle peut très bien être meilleure que dans 5 ans.»

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