
Si l'offre de petits logements baisse, le nombre d'étudiants en recherche d'un endroit où vivre augmente de son côté. (Photo d'illustration) (Pixabay / Mastersenaiper)
La loi Climat et Résilience prévoit d'ici quelques mois le retrait de nombreux logements considérés comme des « passoires thermiques » de la location. Mais cette mesure pourrait accentuer le manque d'offre de logements étudiants. La demande, elle, continue de grimper, ce qui crée une situation de tension dans de nombreuses villes universitaires.
L’application de la loi Climat et Résilience de 2021 pourrait accentuer la pénurie actuelle de logements étudiants. Ce mercredi 24 août, les loyers de près de 900 000 « passoires énergétiques » ont déjà été gelés. À partir du 1er janvier 2023, 140 000 de ces logements seront interdits à la location, , rapportent Les Échos .
Baisse de l'offre, hausse de la demande
Autant de mesures qui ont poussé de nombreux propriétaires à retirer leur logement de la location afin de les garder ou de réaliser des travaux de rénovation énergétique. « Certains en ont aussi profité pour les louer mais pour d'autres usages, comme Airbnb où les contraintes réglementaires sont moindres et les rémunérations beaucoup plus avantageuses » , indique Richard Horbett, directeur de la plateforme de locations entre particuliers LocService.
Les professionnels du secteur craignent en conséquence une pénurie des petits biens prisés des étudiants, comme les studios situés en ville. En parallèle de cette baisse de l’offre, la demande des étudiants a augmenté, avec 1,6 million de jeunes en recherche d’un logement pour la rentrée 2022 (contre un million en 2021). Selon ImmoJeune, 10 % d’entre eux n’auraient toujours pas trouvé de bien.
Un « mal nécessaire »
La tension est ainsi particulièrement forte cette année dans les grandes villes universitaires. La situation s'est aussi étendue depuis début 2022 à des villes moyennes comme Angers, Nantes et La Rochelle. Dans certains secteurs, la construction initialement prévue de logements neufs a en outre été retardée par la pandémie de Covid-19.
Pour Stéphane Fritz, PDG du réseau d'agences Guy Hoquet, l’une des solutions serait de « développer la possibilité de loger chez l’habitant » en développant un cadre légal et fiscal autour de cette pratique. De son côté, la Fage (Fédération des associations générales étudiantes) assure que ce retrait des passoires thermiques du marché est un mal nécessaire, ces logements constituant un « vrai problème sanitaire » .
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