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«Pas de noirs, de jaunes, d’Arabes»: l’agent immobilier attend son procès
information fournie par Le Figaro 13/09/2018 à 10:47

VIDÉO - Douze ans après des faits de discrimination dévoilés en caméra cachée, le patron d’une agence immobilière de la région parisienne et son fils devaient comparaître devant le tribunal d’Évry. Ils patienteront une année de plus, le procès étant reporté au 6 février 2019.

L’affaire qui devait être examinée ce mercredi par le tribunal correctionnel d’Évry remonte à 2006 et ces 12 ans écoulés ne suffisent toujours pas pour que cette histoire de discrimination dans l’accès au logement soit traitée par la justice. Le procès qui devait se tenir dans l’après-midi a été reporté au 6 février prochain. Le motif? La présidente du tribunal avait été juge, il y a quelques années déjà, dans la même affaire. Elle ne s’en serait pas aperçue avant l’audience. Une histoire au long cours qui démarre en 2006 quand une des chargées de clientèle de l’agence immobilière Alvimmo de Palaiseau (Essonne) demande à son patron de lui repréciser les règles «maison» de sélection des locataires. Des principes visant à écarter les locataires selon leur couleur de peau que l’employé prend bien soin de filmer en caméra cachée (voir ci-dessous).

Cette affaire de discrimination est portée par Samuel Thomas, d’abord pour SOS Racisme, puis pour l’association la Maison des potes. La vidéo en question, où le responsable en question valide le principe «pas de noirs, pas de jaunes, pas d’Arabes», est diffusée peu de temps après dans l’émission d’Élise Lucet «Pièces à conviction», sur France 2. Mais le parcours judiciaire de cette affaire est particulièrement complexe. Elle a connu deux non-lieux, s’est heurtée à l’absence de plaintes émanant de clients s’estimant discriminés, sans oublier le fait que les magistrats répugnent à s’appuyer sur des images volées comme base de preuve. Après l’audience de ce mercredi, l’un des clients de l’agence immobilière a décidé de se porter également partie civile aux côtés de la Maison des Potes.

La dénonciatrice a dû se reconvertir

Ce n’est finalement qu’en juillet dernier que Samuel Thomas a obtenu cette décision de renvoi avec comparution des deux dirigeants de l’agence immobilière. Les deux hommes encourent une peine maximale de 3 ans de prison. La chargée de clientèle qui avait donné l’alerte dans cette affaire n’aurait quant à elle jamais pu retrouver de travail dans le domaine immobilier après cette affaire, selon France Bleu.

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