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Location de courte durée : les municipalités toujours vent debout
information fournie par Le Particulier 07/11/2018 à 18:01

Alexxxey/Shutterstock / Alexxxey

Alexxxey/Shutterstock / Alexxxey

Le bras de fer continue entre certaines municipalités et les plateformes de location immobilière de courte durée (Airbnb...). La loi est devenue plus restrictive pour les propriétaires-loueurs. Elle pourrait être de nouveau durcie prochainement. De son côté, Airbnb ne désarme pas : la plateforme a lancé une série d’actions juridiques.

Ce que dit la loi pour une résidence principale

Si vous louez votre résidence principale à une clientèle de passage, il n’est pas nécessaire de demander la moindre autorisation, théoriquement. Toutefois, les grandes agglomérations françaises (Paris, Bordeaux...) ont fixé des limites, conformément à la loi du 7 octobre 2016.

Désormais, vous devez obtenir un numéro d’enregistrement. Sans ce sésame, à mentionner impérativement sur votre annonce, vous n’êtes pas autorisé à louer votre résidence principale sur une courte durée.

A Paris comme à Bordeaux, les restrictions portent également sur le nombre de nuitées maximum autorisées, pour un plafond fixé à 120 jours. Les plateformes de location sont chargées de faire respecter cette limite.

A noter

L’assemblée générale d’une copropriété n’a pas le droit d’interdire les locations meublées de courte durée (décision du Conseil constitutionnel).

Les critiques contre la location de courte durée

Du côté des municipalités, la location meublée est vue négativement car elle est jugée responsable de la raréfaction des biens immobiliers (la perte de 20.000 biens est évoquée par l’équipe municipale) et donc de l’inflation des prix. Pour l’instant, aucune étude n’a démontré ce lien. La municipalité est également inquiète de la transformation du centre ville de la capitale, lequel se vide au profit d’occupants occasionnels. La «vie de quartier» disparaîtrait, selon les élus parisiens. Du côté des copropriétaires, les nuisances provoquées par ce type de location sont pointées du doigt (allers et retours incessants, clientèle de vacanciers vue décrite comme bruyante et peu respectueuse).

Ce que dit la loi pour une résidence secondaire

Si vous louez votre résidence secondaire à une clientèle de passage, les restrictions et les formalités sont plus nombreuses encore. Surtout dans les grandes villes françaises.

A noter

L’assemblée générale de copropriété a le droit d’interdire les locations meublées de courte durée lorsqu’il s’agit de résidences secondaires. Sauf si l’exercice d’une profession libérale est accepté dans la copropriété.

En premier lieu, vous devez déclarer votre logement à la mairie en tant que meublé touristique. Là encore, un numéro d’enregistrement peut être exigé par la municipalité. Celui-ci devra être mentionné sur votre annonce.

Par la suite, vous devez obtenir une autorisation temporaire de changement d’usage auprès de la mairie. Cette autorisation est obligatoire dans toutes les villes de plus de 200.000 habitants ainsi que dans les municipalités de plus de 50.000 habitants situées en zone tendue. Elle est à renouveler à son expiration.

Enfin, dans les villes de plus de 200.000 habitants et la petite couronne parisienne, l’autorisation de changement d’usage est délivrée sous condition. En tant que propriétaire, vous devez:

A savoir

A Paris, la règle de la compensation est plus stricte: vous devez compenser la location meublée à surface égale, voire au double dans les secteurs les plus touristiques (centre et ouest parisien).

Vers de nouvelles restrictions?

Paris souhaite restreindre un peu plus les locations de courte durée et pourrait décider de réduire le nombre de nuitées autorisées en dessous de 120 par an, à 90 voire à 60. Cependant, pour satisfaire ce qui n’est pour l’instant qu’un vœu du Conseil de Paris, un changement législatif est nécessaire.

De son côté, Airbnb entend faire plier la capitale française par le biais de plusieurs actions juridiques: deux Questions prioritaires de constitutionnalités (QPC) ont été déposées par la plateforme américaine pour «violation du droit de propriété» et «violation du principe d’égalité devant les charges publiques».

La location meublée de courte durée (Airbnb) est devenue très restrictive, qu’il s’agisse de louer votre résidence principale ou secondaire. Les formalités et contraintes sont nombreuses. Certaines municipalités entendant aller plus loin. De son côté, Airbnb a porté le sujet devant les tribunaux.

1 commentaire

  • 07 novembre 23:12

    Si nos grands élus fonctionnaires:, députés (60% de fonctionnaires) et sénateurs (70% de fonctionnaires) n'avaient pas réglementés à outrance l'immobilier comme d'autres secteurs, nous n'en serions pas là. d'ailleurs personnes ne se demandent s'ils représentent leurs électeurs !!!


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