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Les loyers en hausse de plus de 3,5% dans la moitié des principales métropoles
information fournie par Le Figaro 09/01/2023 à 09:15

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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Les loyers ont fortement progressé en 2022. En cause? Un phénomène de rattrapage de certaines villes à la suite de la crise sanitaire mais pas uniquement.

Des loyers en hausse de 5,1 % en un an à Rennes, de 4,8% à Nice et à Marseille, de 4,2% à Strasbourg ou encore de 3,7% à Toulouse. Ces augmentations sont supérieures à la dernière évolution annuelle de l'indice de référence des loyers (IRL) établi en octobre dernier. Pour protéger les locataires face à l'inflation, le gouvernement avait décidé de plafonner la hausse de l'IRL à 3,5% mais la moitié des plus grandes métropoles françaises ont connu des hausses de loyer supérieures, d'après la dernière étude du groupe SeLoger sur le marché de la location en France. Même à Paris où les prix de l'immobilier ont baissé de 1,2% en un an, les loyers ont poursuivi leur ascension avec une augmentation de 1,8% en un an. Comment s'explique cette montée en flèche des loyers?

« La cité phocéenne a longtemps présenté des prix particulièrement attractifs et se trouve actuellement en plein phénomène de rattrapage. En l'espace de 2 ans, les prix de l'immobilier y ont grimpé de +25,3%, et les loyers de +6,3% sur la même période, ce qui peut représenter un surplus de plus de 215€ par an sur la location annuelle d'un appartement meublé de 20m² », analyse Thomas Lefebvre, Directeur scientifique de SeLoger. Quant à Rennes, elle fait partie des 10 villes françaises les plus recherchées et les plus tendues, selon l'observatoire national réalisé par LocService.fr , une plateforme de mise en relation entre locataires et propriétaires. Même les villes de taille moyenne sont touchées par ce phénomène. Longtemps délaissées au profit des métropoles, les villes moyennes ont connu un regain d'intérêt pendant la crise sanitaire. À titre d'exemple, Mérignac, près de Bordeaux, observe une hausse de loyers de près de 8% en un an. Rien que sur les trois derniers mois, les loyers ont augmenté de plus de 4%, dépassant ainsi le plafond d'augmentation légal (IRL).

Quid de l'encadrement des loyers?

Qu'en est-il des villes concernées par l'encadrement des loyers, un dispositif qui interdit aux propriétaires de dépasser un loyer plafond? Ont-elles connu des hausses plus limitées? À Paris, où les loyers sont encadrés, ils ont continué d'augmenter de 1,8% en un an. Le loyer moyen pour un meublé s'élève désormais à 34€/m² dans la capitale, soit 680€ en moyenne pour un 20m². « Dans la capitale, un nombre important de biens sont toujours proposés sur le marché avec des loyers qui ne respectent pas l'encadrement des loyers, quatre ans après sa mise en place. À partir de janvier, une nouvelle version du dispositif permettra à la mairie de Paris de sanctionner directement les bailleurs en infraction. Il sera intéressant d'analyser si cette nouvelle méthode permettra de changer la donne », commente Thomas Lefebvre. En effet, c'est désormais la mairie de Paris et non plus le préfet qui contrôle les dépassements de loyers abusifs.

À Lyon et à Bordeaux, l'encadrement des loyers semble cette fois avoir connu l'effet escompté , bien plus fortement qu'à Paris. Dans la ville de Bordeaux, les loyers sont en légère baisse: -0,8% en un an. Les prix immobiliers baissent aussi de 2,9 % en moyenne, la plus forte baisse de l'Hexagone dans la capitale du Sud-Ouest. La tendance baissière pourrait donc être imputable à la dynamique générale du marché locale et pas forcément à l'encadrement des loyers. À Lyon, les loyers connaissent une hausse mais modérée, de 0,4% en un an. Les appartements non meublés voient le montant de leur loyer chuter de -3,4% en un an et de -5,3% en deux ans, depuis la mise en place du dispositif. Quelle solution adopter face à la hausse des loyers? La colocation est une alternative « particulièrement économique pour se loger: il faut compter en moyenne 471 € par mois pour une chambre en colocation, sans évolution par rapport à l'année dernière », selon LocService.

Quelles prévisions pour 2023 si le marché de la location était déjà tendu en 2022? L'interdiction de louer les pires passoires thermiques, qui consomment plus de 450 kWh par m², classés G sur le Diagnostic de performance énergétique (DPE), en vigueur depuis le 1er janvier, ne risque pas d'améliorer la situation. Ainsi, 191.000 logements risquent d'être exclus du marché locatif , s'ils n'ont pas été rénovés. Or, les territoires les plus affectés par cette mesure sont ceux où l'on retrouve le plus grand nombre de passoires thermiques et la plus forte concentration de locataires, à savoir Paris, la Seine-Saint-Denis (93) et les Hauts-de-Seine (92).

3 commentaires

  • 09 janvier 11:13

    et que en angleterre ceux qui prennent un credit pour devenir proprietaire n'ont un taux fixe que durant 5ans max.


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