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Les logements énergivores sont ceux que l’on garde le plus longtemps
information fournie par Le Figaro 01/12/2023 à 06:00

En Île-de-France, la durée de détention des appartements augmente car certains ménages ne peuvent plus financer une nouvelle acquisition mais aussi car il y a eu beaucoup de ventes de passoires détenues depuis longtemps.

Qui de la poule ou de l’œuf était là en premier? Lorsque l’on regarde les statistiques publiées par les notaires du grand Paris sur les durées de détention des appartements vendus en Île-de-France ces 10 dernières années, la question peut se poser. En effet, il y a un phénomène que tout le monde comprend: lorsque les conditions de mise en vente et surtout de financement pour acheter un nouveau logement sont difficiles, on préfère conserver son logement plus longtemps. «Nous vivons une véritable crise du logement qui freine la mobilité des ménages, souligne Élodie Frémont, présidente de la Commission des statistiques immobilières des notaires du Grand Paris. De plus en plus de ménages ne peuvent ni faire face à une hausse des mensualités ni acheter un logement plus petit. Ils préfèrent épargner plus et ne pas changer de bien.»

Mais à y regarder de plus près, ses confrères relèvent que l’allongement des durées de détention concerne surtout les logements les plus énergivores. On peut imaginer que le phénomène touche surtout les ménages avec les moyens les plus limités qui risquent donc d’habiter des appartements peu performants énergétiquement. Mais les notaires relèvent aussi un autre phénomène: l’afflux récent sur le marché de passoires thermiques détenues depuis longtemps.

C’est ainsi que la part des appartements classés F et G est passée de 10% des transactions de 2019 à 2021 à 18% tant en 2022 que sur le début de l’année 2023. Un phénomène qui tient également à la méthode de calcul plus stricte du DPE. Dans tous les cas de figure, cette poussée des ventes de logements énergivores a fait revenir sur le marché des logements détenus depuis longtemps. Les appartements étiquetés «G» vendus en 2023 ont atteint une durée de détention médiane record de 13,3 ans, soit plus de 3 ans de plus qu’en 2021 (10,1 ans) et 5 ans de plus qu’il y a 10 ans.

Si le phénomène est un peu moins marqué pour les autres étiquettes énergie, la durée de détention est en hausse sensible pour les étiquettes D, E et F. Seuls les logements classés A, B ou C restent assez nettement sous la barre des 10 années de détention. Il faut dire que ces biens restent assez rares. Concernant les maisons, la durée de détention des plus énergivores suit la même tendance que les appartements et la renforce même. La durée de détention d’une maison classée G est passée de 10,9 ans en 2021 à 15,7 ans en 2022 et même 17,1 ans en 2023! Mais dans ce cas, en revanche, ce type de maisons demeurent marginales dans les ventes, ne pesant que 5% des transactions en 2023.

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