En plein mouvement des gilets jaunes et dans le cadre du grand débat national, l'association de consommateurs UFC-Que-Choisir a fait une série de propositions visant à augmenter de 9 milliards d'euros le pouvoir d'achat des Français. Baptisées « la contribution des consommateurs », ces 12 mesures « concrètes » publiées le 4 février dernier n'affecteraient en outre pas les finances publiques, selon l'association. Florilège.

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Faire diminuer les prix
L'UFC propose qu'à l'instar de ce qui se fait pour les fruits et légumes, l'on fixe un prix de vente maximal sur tous les produits alimentaires afin que les consommateurs n'aient pas à pâtir des fluctuations du marché. À la clé un gain de « 340 millions d'euros par an, rien que sur le lait de consommation, les viandes fraîches bovines et le filet de poulet » assure l'association. Elle veut par ailleurs une réforme de la formation à la conduite pour faire baisser le prix du permis de conduire. Les aides à la rénovation énergétique doivent aussi être réformées selon l'UFC qui assure qu'avec « une aide publique mieux conçue », les Français pourraient économiser 450 millions d'euros par an. L'association demande également l'annulation de la hausse du seuil de revente à perte entrée en vigueur le 1er février dernier. Par ailleurs l'UFC estime que faciliter le changement d'assurance-santé et de banque pour les particuliers en créant un « choc de concurrence » aurait pour conséquence une véritable baisse des frais pour les usagers et une économie de 1,2 milliard d'euros par an dans chacun des deux secteurs.
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S'attaquer aux monopoles
Autre grand cheval de bataille de l'association de consommateurs, la mainmise de grands groupes sur des produits doit être remise en cause. C'est ainsi que l'UFC suggère la libéralisation des ventes de pièces de carrosserie en supprimant le monopole des constructeurs automobiles. 415 millions d'euros d'économie pourraient alors être réalisés selon l'UFC qui souhaite par ailleurs que soit allongée la durée de garantie légale de certains produits. Nombre d'entre eux ne sont effectivement garantis que deux ans, ce qui favorise l'obsolescence programmée. En obligeant les fabricants à offrir des garanties de 5 ou 7 ans, on évitera ainsi aux consommateurs d'avoir à remplacer leurs produits trop régulièrement. Ceci favoriserait de sérieuses économies, bien que non quantifiables. Les banques sont également dans le viseur de l'association qui demande que soient supprimées les commissions d'intervention qui coûtent près de 3 milliards d'euros aux usagers bancaires lorsqu'ils dépassent leur découvert autorisé. L'UFC avance par ailleurs que les Français pourraient économiser 650 millions d'euros par an grâce « à une régulation des dépassements d'honoraires pour tous les médecins ». Enfin, l'association « demande que les coûts spécifiques du traitement des pollutions d'origine agricole soient reportés sur les filières agricoles » et non pas sur le portefeuille des Français. Ce qui pourrait représenter une économie pour les ménages de 1,04 milliard d'euros par an.
En résumé
Dans son communiqué, l'association estime que si toutes ces mesures étaient mises en œuvre, elles permettraient « une progression durable du pouvoir d'achat de plus de 9 milliards d'euros, soit plus de 320 € par ménage ».
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