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Bientôt un impôt sur la fortune international ?
information fournie par Boursorama avec LabSense 03/04/2023 à 10:30

D’après Oxfam, une taxation d’à peine 2 % sur les fortunes des milliardaires français permettrait de combler le déficit des retraites. De leur côté, 130 eurodéputés et économistes réclament un impôt international.

Bientôt un impôt sur la fortune international ?-iStock-Zephyr18

Bientôt un impôt sur la fortune international ?-iStock-Zephyr18

Une tribune publiée dans Le Monde

Ils s’appellent Bernard Arnault, Patrick Pouyanné ou encore Rodolphe Saadé. Ils sont à la tête de groupes comme LVMH, TotalEnergies et CMA CGM. Leur point commun ? Ce sont des ultra-riches au même titre que Jeff Bezos et autres Elon Musk. En France, ils n’ont plus à payer l’ISF (impôt sur la fortune), auquel Emmanuel Macron a préféré l’IFI (impôt sur la fortune immobilière). Toutefois, un nouvel impôt pourrait bientôt voir le jour. En effet, dans une tribune publiée dans Le Monde le 14 mars, 130 eurodéputés et économistes réclament une taxation mondiale pour les ultra-riches. Parmi les signataires, on retrouve Aurore Lalucq (économiste et députée européenne), Joseph Stiglitz (économiste américain) et Gabriel Zucman, économiste spécialement réputé pour ses travaux sur les paradis fiscaux.

Ultra-riches et ultra-épargnés par les impôts

Les signataires de la tribune demandent à l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) et à l’ONU (Organisation des Nations unies) de mettre en place un impôt international progressif sur les fortunes des plus riches. Pour appuyer leur demande, ils reprennent les nombres de l’Oxfam. Dans un rapport publié début janvier, l’organisation indiquait que, depuis 2020, les 1 % les plus fortunés avaient accaparé près des deux tiers des 42 000 milliards de dollars de nouvelles richesses. Les 130 signataires de la tribune rappellent en outre que si l’extrême richesse existe, l’extrême pauvreté est aussi bien réelle et a considérablement augmenté. Ils indiquent ainsi que les salaires de près de deux milliards de personnes dans le monde ne leur permettent pas de faire face à l’inflation galopante. Ils ajoutent également que la taxation des ultra-riches est particulièrement faible voire inexistante : En 2018, Elon Musk (2e fortune mondiale à l’époque) n’a pas payé d’impôts fédéraux ; Jeff Bezos (Amazon) a échappé aux impôts en 2007 et 2011 ; en France, les 370 familles les plus aisées sont taxées à hauteur de 2/3 %. Les économistes et eurodéputés à l’origine de la tribune expliquent que des montages fiscaux élaborés, notamment, permettent aux ultra-riches d’échapper aux impôts alors qu’ils ont largement les moyens d’en payer.

Multinationales, grandes fortunes : même combat

Les signataires de la tribune rappellent qu’un accord mondial sur la taxation minimale des multinationales a été adopté fin 2022. « Ce que nous avons réussi pour les multinationales, nous devons le faire pour les grandes fortunes » écrivent-ils. L’idée est de réduire les inégalités dans le monde mais pas seulement. Une telle taxation permettrait aussi d’agir en faveur de l’environnement grâce à des investissements essentiels aux transitions sociale et écologique. Une taxation d’1,5 % pour un patrimoine de 50 millions d’euros est évoquée par les signataires. Il est à noter que certains riches et ultra-riches souhaitent être davantage taxés. Dans une lettre relayée par Oxfam France en début d’année, 200 millionnaires demandent ainsi à payer plus d’impôts. Leur vœu sera peut-être bientôt exaucé.

9 commentaires

  • 03 avril 18:17

    Sil s'agit de taxer les milliardaires sur la base de la capitalisation boursière de leurs entreprises, ça revient à vendre des actions s'ils ne veulent pas amputer leur patrimoine. Et donc à vendre à qui ? à des fonds étrangers !!! bradons nos pépites, et après on vendra la tour Eiffel ou le Louvre, comme les Grecs qui ont vendu le port du Pirée. Et au passage, les inégalités subsisterons, sauf que ce sont des étrangers qui en profiteront


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