
La Charentaise a reçu l'accord d'une aide pour changer sa chaudière. (illustration) (avantred / Pixabay)
Comme beaucoup de Français, une retraitée de Charente a eu recours au dispositif MaPrimeRénov’ pour des travaux dans son logement. Mais depuis avril 2023, cette sexagénaire est engagée dans un véritable parcours du combattant pour récupérer l'aide promise par l'État pour le changement de sa chaudière et une nouvelle isolation, rapporte La Charente Libre . Les différents acteurs sollicités, d'Emmanuel Macron au ministère de la Transition écologique, en passant par la mairie ou la députée Sandra Marsaud, la revoient vers l’Agence nationale de l’habitat (Anah) où son dossier n'avance pas.
Une accumulation d'erreurs
Pourtant, la retraitée, qui vit seule avec un revenu modeste, avait rapidement obtenu un accord pour une prime de 5 000 euros (sur 13 000 euros de facture) ainsi qu'une avance sur travaux. Mais les déconvenues vont vite s'enchaîner pour la Charentaise avec plusieurs courriers de l'Anah sur de prétendues anomalies. Avant que l'organisme ne reconnaisse à chaque fois ses erreurs.
Après la réalisation du chantier en novembre 2023, la retraitée avait annulé sa demande d'avance. Une procédure acceptée par l'Anah qui semble pourtant ne pas l'avoir prise en compte. Or, tant que cette avance n'est pas versée ou définitivement annulée, l'aide ne peut pas être reçue par la sexagénaire.
Une demande d'avance toujours pas annulée
Il y a quelques jours, elle a de nouveau contacté l'Anah. « Tant que la demande d’avance n’est pas annulée, on ne peut pas procéder au règlement, m’ont-ils répondu. Ça recommence » , déplore-t-elle. Après deux ans de courriers et d'appels, cette habitante de Javrezac est à bout. « Pour les oubliés de MaPrimeRénov’, ce sont les dettes, les crédits, la galère sans fin » , dénonce-t-elle.
MaPrimeRénov’ a été lancée pour soutenir les ménages dans les travaux de rénovation énergétique des logements. Remanié à plusieurs reprises, il est de plus en plus délaissé par les Français, découragés par les démarches administratives et les délais de prise en charge. En 2024, l'Anah a versé plus de trois milliards d'euros dans le cadre du dispositif, pour 340 800 logements rénovés. Soit très loin de l'objectif de 700 000 fixé par l'État.
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