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Retraite : le système par points garantit solidarité et répartition
information fournie par Boursorama avec Newsgene 29/05/2018 à 10:55

(Pexels)

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Le régime de retraite à points respecte le principe répartition et de solidarité intergénérationnelle, d’après Jean-Marc Dupuis et Claire El Moudden, professeurs à l'université de Caen (Calvados). En revanche, maintenir le niveau de vie des générations futures, c'est une autre histoire. Petit tour d'horizon.

Comment bien réformer le système de retraite ? Deux professeurs d’économie à l’université de Caen (Calvados) se penchent sur la question dans une tribune Les Echos publiée ce jeudi 24 mai. Jean-Marc Dupuis et Claire El Moudden estiment que la retraite par points reste « compatible avec le principe de répartition et de solidarité intergénérationnelle ». En revanche, elle compromettrait le niveau de vie des générations futures.

Régimes par annuités VS régimes à points

Le système français repose sur deux gros blocs. Nous avons les régimes par annuités, à savoir le régime général, le régime des fonctionnaires, et les régimes spéciaux. Dans ce système, le montant de la pension dépend d’un taux, qui est garanti au moment du départ à la retraite. Il s’agit donc d’un régime par annuités à prestations définies, précisent les deux auteurs. Ce taux atteint 50% en régime général, 75% pour les fonctionnaires.

Les régimes à points constituent le deuxième bloc. Il s’agit des régimes complémentaires Argic et Arrco, qui fusionneront le 1er janvier prochain. Dans cette configuration, salariés du privé et indépendants accumulent des points tout au long de votre carrière. Le jour du départ à la retraite, le montant de la pension se calcule « en multipliant la valeur du point de liquidation par le nombre de points cumulés ». C’est un régime à cotisations définies.

L’arrivée du régime notionnel unique

Ces deux formes de retraite sont contributives et fonctionnent par répartition. La cotisation « permet à chaque assuré d’ouvrir ses droits futurs à la retraite. De l’autre côté, elle finance instantanément les pensions des retraités actuels ». Emmanuel Macron souhaite unifier le système actuel en un seul « régime unique dit notionnel ». Les cotisations seraient cumulées « non plus sous forme de points, mais de capital virtuel ».

La pension se calculera en divisant le capital virtuel par un coefficient de conversion. Ce dernier dépendra notamment « de l’espérance de vie à la retraite de la génération du retraité ». Les cotisations reposeront sur la solidarité intergénérationnelle, avec un objectif d’équité. Un euro cotisé donnera droit au « même montant de pension pour tous les assurés ». Reste à gérer certains cas particuliers, comme les professions pénibles ou les femmes qui interrompent leur carrière.

L’allongement de l’espérance de vie

Le régime notionnel ne peut toutefois résoudre le problème de l’allongement de la durée de vie. Cet élément implique « une forte baisse (du) niveau de vie, sauf à allonger (sa) durée de cotisation ». Pour les deux auteurs de la tribune, la solidarité intergénérationnelle « doit également prendre en compte ce second objectif de maintien du niveau de vie d’une génération à l’autre ». Cette solidarité doit donc jouer sur « plusieurs leviers ».

6 commentaires

  • 28 mai 21:14

    EN 2012 L'ETAT (LES CONTRIBUABLES) A FINANCEE PRINCIPALEMENT LE DEFICIT DES RETRAITES DES FONCTIONNAIRES ET CERTAINS REGIMES SPECIAUX POUR 49 MILLIARDS D'EUROS. POUR ASSURER L'EQUILIBRE : AUGMENTATION DES COTISATIONS DES FONCTIONNAIRES, REGIMES SPECIAUX ET DIMINUTION DE LEURS RETRAITES......


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