Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Rénovation énergétique : des travaux aux résultats très décevants
information fournie par Le Figaro 23/10/2018 à 08:26

La majorité des travaux de rénovation ne permettent pas d'améliorer la classe de performance énergétique selon l'Ademe.(Crédits:Pixabay Capri23auto)

La majorité des travaux de rénovation ne permettent pas d'améliorer la classe de performance énergétique selon l'Ademe.(Crédits:Pixabay Capri23auto)

Trois-quarts des travaux de rénovation n'ont pas permis aux maisons individuelles d'améliorer leur classe de performance énergétique, selon une étude de l'Ademe. Mais 83% des ménages ayant réalisé ces travaux estiment que leur confort thermique s'est amélioré.

Rénover son logement, c'est bien mais est-ce suffisamment efficace? Une enquête récente sur les travaux de rénovation énergétique menée par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) montre à quel point les résultats sont décevants.

Entre 2014 et 2016, plus de cinq millions de maisons individuelles (soit un tiers du parc total) ont fait l'objet de travaux de rénovation qui ont généré près de 60 milliards d'euros de chiffres d'affaires, soit une dépense moyenne de 11.750 euros par logement. Seulement 25% d'entre eux ont permis aux maisons d'améliorer leur classe inscrite dans le diagnostic de performance énergétique (de A à G, A correspondant à la meilleure performance et G, à la plus mauvaise). Et pourtant, 61% des ménages qui ont réalisé des travaux ont observé des réductions des dépenses énergétiques dès la fin des travaux.

L'Ademe explique qu'il existe «un vrai décalage entre la réalité des rénovations et la perception des ménages»: 27% des ménages ayant réalisé des travaux estiment que tous les travaux ont été faits. Or, selon l'étude de l'Ademe, seules 5% des rénovations réalisées ont eu un impact important (saut de deux classes énergétiques du DPE). «Ces observations confirment que le chemin à parcourir est très important pour parvenir à un parc de logement au niveau «bâtiment basse consommation» (objectif inscrit dans la loi de transition énergétique, NDLR) à l'horizon 2050», résume l'Ademe qui reconnaît toutefois qu'«un statu quo sur la classe DPE n'implique pas forcément un statu quo énergétique».

Manque d'informations et d'accompagnement

L'enquête montre que les ménages privilégient l'isolation du logement. Fenêtres, toitures et murs représentent le trio des travaux les plus réalisés. «Cette logique est la bonne pour gagner en efficacité énergétique», répond l'Ademe. Ce sont des toits et des murs que les pertes de chaleur sont les plus importantes, selon une fiche technique publiée sur le site de l'Ademe. Et pourtant, la performance n'est pas au rendez-vous: un tiers des travaux sur les toitures/combles est performant et 16%, en ce qui concerne les fenêtres et les murs.

La raison? «Les ménages oublient également la ventilation qui est le parent pauvre de la rénovation énergétique alors qu'il s'agit d'un poste clef ayant un impact sur le confort mais aussi sur la santé des occupants», rappelle l'agence. Seulement 620.000 logements sont concernés par ces opérations contre 2,7 millions par la rénovation des fenêtres.

Quoi qu'il en soit, 83% des ménages qui ont réalisé des travaux trouvent qu'ils ont permis d'améliorer le confort thermique de leur habitation. En revanche, seulement 15% des ménages ayant réalisé des travaux estiment avoir bénéficié d'informations et d'accompagnement de la part de professionnels.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer