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Prêts immobiliers : jusqu’où ira la chute ?
information fournie par Boursorama avec LabSense 02/08/2019 à 11:30

Les taux d'emprunt immobiliers n'en finissent plus de descendre. Ils auraient par endroits égalé les taux moyens historiques de fin 2016 à 1,33 %. Et sont même inférieurs au rythme de l'inflation, ce qui est inédit depuis 45 ans. En cause, les taux d'emprunt de l'État à 10 ans (OAT) passés pour la première fois sous les 0 % ! Une aubaine pour les banques qui répercutent cette baisse sur leurs barèmes et essaient d'attirer toujours plus de nouveaux clients. Il est donc probable de voir se généraliser les emprunts à 20 ans inférieurs à 1 % dans les mois qui viennent.

iStock-aydinynr

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Des taux bas historiques

L'on pensait qu'ils ne pouvaient pas tomber plus bas, et pourtant les taux d'emprunt immobilier continuent leur chute inexorable, boostés par les obligations assimilables du trésor (OAT) dont le taux d'emprunt est passé pour la première fois de son histoire sous la barre des 0 %. Avec de surcroît des banques centrales qui poursuivent leurs politiques monétaires plus qu'accommodantes — la BCE a ainsi maintenu son taux directeur à 0 % —, les banques ont d'excellentes conditions de financement. Et pas seulement en France. Comme le rapporte France Info, un particulier allemand a ainsi récemment souscrit un crédit à un taux négatif ! Il va donc rembourser moins que ce qu'il a emprunté. En d'autres termes, sa banque le paie pour emprunter... Malheureusement cette situation ne peut arriver en France, car le Code civil n'autorise pas cette pratique et stipule dans son article 1902 que « l'emprunteur est tenu de rendre les choses prêtées, en même quantité et qualité, et aux termes convenus ». Même si elles y étaient autorisées, les banques ne prêteraient pas à des taux négatifs croit savoir Philippe Taboret, DG adjoint chez Cafpi. interrogé par capital.fr, il estime que « leurs marges sont trop faibles, le modèle économique n'est pas sain ».

Pas de remontée avant un an

Les taux continuent cependant de baisser. Selon les chiffres fournis par l'Observatoire Crédit Logement/CSA pour le mois d'avril, les prêts se négocient à 1,09 % sur 15 ans, 1,27 % sur 20 ans et 1,47 % sur 25 ans. Soit dans les moyennes record connues en 2016. Or, comme l'explique Michel Mouillart, professeur d'économie et membre de l'observatoire Crédit Logement/CSA aux Échos, la grande différence avec 2016 est qu'« à cette époque, l'inflation s'élevait à 0,2 % alors qu'elle est environ de 1,8 % aujourd'hui. Pour le dixième mois consécutif, les particuliers empruntent donc à des taux négatifs. C'est du jamais vu. » Autre phénomène nouveau, l'allongement de la durée d'emprunt n'a jamais été aussi fort. Ainsi « entre le quatrième trimestre 2017 et le premier trimestre 2019, la durée moyenne d'emprunt est passée de 213 mois à 229 mois. C'est-à-dire que chaque mois qui s'écoule, la durée moyenne augmente elle aussi d'un mois » explique M. Mouillart. Une bonne nouvelle pour les jeunes et les ménages modestes. Tous les indicateurs sont donc au vert pour les emprunteurs et compte tenu des taux de la BCE et des OAT, « on peut estimer que le début de la remontée des taux ne se fera pas avant le printemps, voire l'été 2020 » conclut M. Mouillart.

Renégocier un prêt existant

Corollaire de cette nouvelle baisse des taux, les renégociations vont bon train. Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer, indiquait aux echos.fr en mai dernier que « depuis quelques semaines, Vousfinancer constate une reprise des demandes de renégociations de crédit en hausse de 20 % en mars par rapport à février, et de 30 % en avril par rapport à mars ».

9 commentaires

  • 02 août 13:11

    On est déjà en pleine bulle et de nombreux foyers ne peuvent plus acheter même avec des taux très bas et ce n'est pas avec une petite baisse de taux qui va solvabiliser. le marché est en train de caler, les prix sont trop cher et même si le crédit il ne coûte plus grand-chose le prix du bien en lui-même est inaccessible


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