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Macron a pris en grippe les propriétaires: la preuve en 5 exemples
information fournie par Le Figaro 09/02/2019 à 07:01

De la «rente immobilière» à l’idée de taxer les plus-values, la preuve est faite qu’Emmanuel Macron ne veut pas d’une France de propriétaires, comme le souhaitait Nicolas Sarkozy en 2007. Le Figaro a sélectionné cinq déclarations chocs du président.

Lors de la campagne présidentielle de 2017, le candidat Macron avait une priorité pour le logement: faciliter la mobilité. Dans ce but, le président de la République envisageait notamment de «moduler» les droits de mutation (ou «frais de notaire») acquittés par les acquéreurs lors d’une transaction immobilière. Une mesure qui, depuis, est restée lettre morte. En revanche, son ambition de détruire la «France de propriétaires» voulue par Nicolas Sarkozy en 2007 reste bel et bien d’actualité.

Dès avril 2017, Emmanuel Macron a exposé sa philosophie. «Si la propriété, c’est un accès à l’immobilisme géographique et social, on peut questionner la fascination pour une société de propriétaires», avait-il déclaré à l’époque. Un an plus tard, l’Insee publie une étude qui conforte le président dans sa stratégie: une forte densité de propriétaires accroît le taux de chômage.

Aujourd’hui, les propriétaires ne semblent clairement pas avoir les faveurs du chef de l’État. «La philosophie fiscale de Macron est de taxer tout ce qui est immobile», a titré notre confrère Jean-Pierre Robin, en septembre dernier. De la fameuse «rente immobilière» aux plus-values «injustes», voici les cinq maux de l’immobilier selon Emmanuel Macron.

• «Je transformerai l’ISF en impôt sur la rente immobilière» - février 2017

Emmanuel Macron n’est pas encore président qu’il sort déjà les crocs contre les propriétaires, qualifiés de «rentiers». Ce même mot qu’Arnaud Montebourg avait prononcé, il y a un peu plus de deux ans, à l’encontre des professions réglementées et qu’un certain Emmanuel Macron avait rejeté. Une fois élu, l’ancien ministre de l’Économie met en œuvre sa réforme: l’impôt sur la fortune est remplacé par l’impôt sur la fortune immobilière.

• Macron demande aux bailleurs privés de baisser leur loyer - septembre 2017

«Construire plus et moins cher». Emmanuel Macron estime que la France dépense trop et mal pour le logement. Ce mot d’ordre aboutira à la promulgation en fin d’année dernière d’une loi. Un an plus tôt, le président de la République s’était dit «surpris» de «l’absence d’appel aux propriétaires» de baisser le prix du logement. Il leur réclame ainsi de diminuer de baisser les loyers de 5 euros par mois pour compenser la baisse du même montant des APL annoncée deux mois plus tôt par... le gouvernement. En décembre dernier, Emmanuel Macron reconnaît que cette baisse des APL était une «connerie».

• Pour Macron, la France n’est pas «une espèce de syndic de copropriété» - mai 2018

Dans une interview diffusée sur France 3, Emmanuel Macron prend en grippe «les gens qui pensent que la France est une espèce de syndic de copropriété où il faudrait défendre un modèle social qui ne sale plus». Le chef de l’État aurait-il une dent contre les syndics? Il n’en est rien. Selon son entourage, le président de la République visait plutôt les copropriétaires - tiens, encore eux - plus préoccupés par leurs problèmes personnels que par les travaux de ravalement.

• «L’immobilier ne crée pas d’emplois» - janvier 2019

Réforme de l’ISF, suite. Devant un parterre de maires, le chef de l’État a justifié le maintien de l’immobilier dans l’ISF en affirmant que le secteur ne créait pas d’emplois.

Pour en savoir plus, vous pouvez lire cet article: «L’immobilier ne crée pas d’emplois»: Macron a-t-il raison?

• Des plus-values «injustes» pour des propriétaires qui «n’ont pas travaillé pour ça» - janvier 2019

Interrogé par un intervenant qui suggérait de «réguler» certaines plus-values immobilières, le président de la République a répondu que son idée est «très bonne». L’objet du débat semblait concerner les résidences principales qui, contrairement aux résidences secondaires, sont exonérées de taxes à la revente. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire propose de cibler les «très gros biens immobiliers». Quant à la Fondation Abbé-Pierre, elle propose d’augmenter les droits de mutation sur les logements les plus chers.

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