Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Lyon au secours des passoires thermiques
information fournie par Boursorama avec LabSense 19/12/2023 à 08:30

Les logements énergivores sont devenus les bêtes noires du marché de l’immobilier ! Depuis janvier dernier, ceux classés « G+ » (c’est-à-dire affichant un diagnostic de performance énergétique dépassant 450 kWh / m²) sont interdits à la location. En 2025, ils seront rejoints par ceux récoltant la note de « G », puis, par les « F » en 2028, et, enfin, les « E » en 2034. En dépit des différents dispositifs nationaux et locaux, d’aide à la rénovation, les propriétaires de passoires thermiques traînent des pieds pour entreprendre les travaux nécessaires à leur transformation, et décident plutôt massivement de les vendre. Dans ce contexte, la Métropole de Lyon prend une initiative : elle a annoncé vouloir acheter, rénover, puis mettre ces biens sur le marché locatif, dès lors que leur diagnostic sera redevenu acceptable.

Lyon au secours des passoires thermiques-iStock-bloodua.jpg

Lyon au secours des passoires thermiques-iStock-bloodua.jpg

Logements énergivores : la grande braderie !

L’année 2022 a été marquée par une mise en vente massive des logements qui n’ont plus la cote sur le marché locatif. Ainsi, les Notaires de France ont indiqué, dans leur bilan annuel, que les biens, classés F et G, représentaient 17% des transactions effectuées au dernier trimestre, contre 11% à la même période en 2021. A titre de comparaison, les logements classés « A et B », représentaient, pour leur part, 6% des transactions. Ces velléités de vente ne semblent pas avoir été freinées par la décote que subissent ces biens : ceux classés F et G se vendent en effet, au plan national, 7% moins cher que ceux affichant un DPE « C, D ou E », et 18% moins cher que les champions de l’isolation, classés A ou B.

Lyon entend à la fois réduire son empreinte immobilière, et lutter contre le mal-logement

L’objectif est double pour la Ville Lumière : réduire l’impact énergétique de sa communauté urbaine, et dans le même temps, aider ses 25 000 mal-logés à trouver un toit. Pour ce faire, Renaud Payre, le vice-président de la Métropole de Lyon en charge de l’habitat a annoncé la création d’une « foncière », qui sera composée de la Métropole lyonnaise (laquelle en sera en outre actionnaire), de bailleurs sociaux et d'associations. Son but : acheter, rénover, puis, proposer à la location des biens considérés comme des passoires thermiques, dont les propriétaires préfèrent se débarrasser plutôt que d’entreprendre les rénovations qui leur sont imposées. « Ce n'est pas possible qu'on arrive tout droit à 2025 et qu'on assiste au retrait de logements classés G, et que ça provoque encore plus de vacance locative. Je ne crois pas à la solution de Bruno Le Maire qui a évoqué un temps la possibilité de retarder la date ; ce serait une catastrophe écologique parce qu'on ne peut pas remettre à la location des passoires thermiques et mettre ainsi en précarité énergétique les habitants de la Métropole », a-t-il expliqué au journal Le Progrès. Si, pour l’heure, ce projet n’est pas encore définitivement acté, et que les détails concernant le nombre et la classe des logements potentiellement ciblés par le dispositif n’ont pas été transmis, la Métropole lyonnaise évoque une « forte volonté politique sur le sujet ».

3 commentaires

  • 19 décembre 14:21

    Ces lois n'ont aucune raison d'être


Signaler le commentaire

Fermer