
Logements neufs : les malfaçons, un fléau qui coûte de plus en plus cher aux assureurs
Un rapport de l'Agence Qualité Construction (AQC) révèle que les indemnisations des assureurs pour des malfaçons dans les logements neufs n'ont cessé d'augmenter ces dernières années. Les revêtements de sol défectueux sont les dossiers les plus courants.
Les Français sont de plus en plus victimes de malfaçons dans leurs logements neufs. Les prestations payées par les assureurs ont augmenté de manière continue ces dernières années. En 2017, ils ont versé 754 millions d'euros en assurance dommage-ouvrage contre 430 millions en 2008, selon l'observatoire de l'Agence Qualité Construction (AQC) relayé par Les Echos . Et cette somme devrait encore augmenter cette année. L'étude permet également de repérer les malfaçons les plus courantes.
Le revêtement de sol particulièrement touché par les malfaçons
En tête de ce palmarès peu flatteur, le revêtement de sol. Il s'agit souvent d'une fissure sur un carrelage mal posé. Entre 2016 et 2018, ces problèmes ont concentré 13,5 % des malfaçons en maison et 10,5 % de celles en appartement. Du côté des appartements, on retrouve en 2e position les problèmes touchant les réseaux d'eau intérieurs dans les bâtiments (8%). En maison, ce sont les défauts liés aux toitures en tuiles qui occupent cette place.
Les malfaçons structurelles sur les poutres et les poteaux porteurs complètent le podium. Celles-ci progressent fortement, flirtant avec les 8% sur 2016-2018 dans les appartements « contre à peine plus de 1 % sur 1995-2007 et 4 % sur 2008-2018 » , rapporte Les Echos . La stabilité du bâtiment n'est cependant menacée que dans 10% des cas.
« Le degré de tolérance des particuliers s'est beaucoup réduit »
Les fenêtres et portes (hors toiture) arrivent en 4e position et représentent un peu plus de 7% des malfaçons, devant les problèmes de toitures-terrasses avec protection. Suivent les problèmes liés aux sanitaires (6 %), occasionnés notamment par la mode des douches à l'italienne et des WC suspendus propices aux fissures, et les malfaçons sur les façades (un peu moins de 5%).
« On n'observe pas nécessairement plus de malfaçons qu'avant , estime Catherine Labat, coauteur du rapport de l'AQC citée par Les Echos . En revanche, le degré de tolérance des particuliers s'est beaucoup réduit » . Ainsi, si avant 2008, on observait des reprises de chantiers, les problèmes se règlent maintenant davantage avec les assureurs.
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