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Le point sur la réforme des retraites
information fournie par Boursorama avec LabSense 05/09/2019 à 08:30

C’était une des mesures phares annoncées par Emmanuel Macron, et sans doute une de celles qui provoquera le plus de remous. À la lumière du rapport rendu le 18 juillet dernier par Jean-Paul Delevoye, la grande réforme des retraites est désormais en marche. Une réforme qui devrait mettre fin aux régimes spéciaux et voir apparaître un système universel à points.  Si l’âge légal de départ à la retraite ne devrait pas changer, un dispositif de bonus-malus inciterait toutefois à retarder le départ pour bénéficier d’un taux plein. Explications.

iStock-shironosov

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Un système universel à points

Aujourd’hui, le système des retraites générales fonctionne par rapport au salaire annuel moyen d’un salarié au cours de sa carrière. Multiplié par le taux de liquidation (variable selon le nombre de trimestres cotisés), l’on obtient le montant de la retraite. Le président Macron veut mettre fin à ce système. Après la réforme, le montant de la retraite ne serait plus calculé à partir du nombre de trimestres cotisés, mais en fonction du nombre de points obtenus par le salarié durant toute sa carrière. Comme c’est déjà le cas pour le régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco.  Le nombre de points sera calculé en fonction des revenus touchés par l’assuré, mais aussi de certains évènements de la vie, comme une naissance par exemple. Ces points seront comptabilisés dans un compte personnel consultable à tout moment. La valeur du point serait fixée à 5,50 € de retraite annuel pour 100 € cotisés. Les pensions devant toutefois être revalorisées en fonction de l’inflation. Ce nouveau régime de retraite à points serait donc universel. C’est-à-dire que les 42 différents régimes existants disparaîtraient. Une perspective qui fait bondir de nombreuses organisations professionnelles, comme le Conseil national des barreaux ou encore les syndicats de pilote et de la SNCF. Même indignation du côté des fonctionnaires qui, puisque la pension sera calculée sur toute la carrière et non sur les 6 derniers mois comme à l’heure actuelle, craignent de voir baisser leurs pensions.

Un système de bonus-malus

Comme l’avait promis le candidat Macron, l’âge légal de départ à la retraite ne devrait pas changer. En théorie. Car en pratique, les futurs retraités seront fortement incités à partir à 63 ou 64 ans, considéré comme l’âge « pivot », au lieu de 62. En effet, comme cela a été fait pour les pensions de retraite complémentaire depuis le 1er janvier dernier, la réforme prévoit un système de bonus-malus en fonction de l’âge réel de départ à la retraite. Concrètement, si les retraités décident de partir à l’âge légal, soit 62 ans, ils se verraient appliquer un malus, et ne pourraient toucher leur retraite à taux plein qu’à partir de 64 ans. À l’inverse, ils auraient droit à un bonus s’ils décident de partir après 64 ans. Ce dispositif de malus ne concernerait toutefois pas les retraités aux carrières longues.

Le calendrier

La mise en place de la réforme des retraites sera progressive et ne devrait être effective qu’au 1er janvier 2025. Les conditions des départs pour ceux qui seront alors à moins de 5 ans de la retraite ne devraient pas être modifiées. Les premiers actifs concernés devraient donc être ceux nés après 1963.

3 commentaires

  • 05 septembre 09:34

    "De toute façon Les dindons de la farce seront encore les salariés lambda du privé"Non, l'opposition est plutôt entrés tard sur le marché du travail VS entrés tot. Un agent lambda du public n'est pas du tout avantagé par la réforme.Normalement, on devait avoir un système par point qui se biaise totalement en remettant cette histoire de malus selon la durée. On aurait dû jouer sur les valeurs de points.


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