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La double pénalité des pauvres dénoncée par une étude
information fournie par Boursorama avec LabSense 15/02/2024 à 08:30

Les foyers les plus modestes débourseraient jusqu’à 1.000 euros de plus par an que les autres pour des biens et services comparables.

La double pénalité des pauvres dénoncée par une étude-iStock-Karl-Hendrik Tittel.jpg

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La « double peine de pauvreté »

La facture serait plus salée pour les ménages les plus pauvres en France, c’est la conclusion d’une nouvelle étude publiée par La Banque Postale, en partenariat avec l’association Action Tank Entreprise & Pauvreté. Selon les chiffres récoltés, 20 % de foyers français aux revenus les plus faibles subissent ainsi la « double peine » ou « double pénalité de pauvreté » dans les domaines des transports, du logement ou encore de l’énergie. Cela signifie qu’à services et biens comparables, ils sont amenés à débourser en moyenne plus d’argent que le consommateur moyen et ce malgré un pouvoir d’achat plus faible.

Une moyenne de 700 euros par an

Selon l’étude, la double peine moyenne pour 2023 est estimée à 700 euros pour les foyers se situant dans les deux premiers déciles de niveau de vie. La majorité du montant (90 %) se répartit sur les dépenses directement ou indirectement relatives au logement : le loyer et les charges, la facture d’énergie, les emprunts, les assurances et les transports. Cependant, près d’un million de Français (8 % des foyers des deux premiers déciles de niveau de vie), la double peine se chiffrerait à plus de 1.500 euros par an.

Plusieurs facteurs

Les auteurs de l’étude identifient 21 facteurs de double pénalité, parmi lesquels on retrouve le volume de consommation. Dans l’industrie agroalimentaire notamment, plus le volume est important, moins le produit est cher. Le fait d’acheter en petites quantités peut impacter lourdement la facture globale. Le manque de trésorerie, l’absence d’information ou encore la localisation du logement comptent également parmi les facteurs générateurs d’inégalités. Les ménages les plus modestes, privilégiant les petites surfaces, devraient débourser jusqu’à 13 % de loyer en plus au m2 que la moyenne. Toujours selon les auteurs de l’étude, les passoires thermiques engendreraient quant à elles 13 % de dépenses supplémentaires pour « obtenir le même niveau de confort qu’un ménage vivant dans un espace bien isolé ».

De nouveaux leviers

Si l’étude identifie des mécanismes de soutien existants (aides au logement, le gel des loyers des passoires thermiques ou encore la gratuité des transports dans certaines agglomérations), elle préconise la mise en place de nouveaux leviers pour réduire la double pénalité « à la racine ». Ces leviers incluent un meilleur accompagnement des ménages, une réglementation plus protectrice ou encore des dispositifs soutenus pour compenser la double pénalité. Ce « passage à l’action », concluent les auteurs, s’avère d’autant « plus nécessaire dans le contexte actuel d’inflation des prix qui conduit, mécaniquement, à une augmentation des montants de doubles pénalités éprouvées ».

10 commentaires

  • 18 février 11:46

    La pauvreté financière s'accompagne d'une pauvreté intellectuelle. Ce sont en général les plus pauvres qui vont siroter leur "canon" chaque jour et commenter leurs malheurs


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