Saint-Moritz accueille du 6 au' février les Mondiaux de ski alpin. Un test grandeur nature pour cette célèbre station de sports d'hiver située au cœur du canton suisse des Grisons qui espère organiser les jeux Olympiques d'hiver en 2026.
Jeux Olympiques 2026 : Saint-Moritz dévoile ses atouts lors des Mondiaux de ski
Un budget de 60,8 millions d'euros, 1.300 bénévoles, 1.500 journalistes accrédités et 140.000 spectateurs attendus durant la quinzaine pour suivre les exploits de la meilleure skieuse suisse actuelle, Lara Gut ou de son homologue autrichien Marcel Hirscher : les Championnats du monde de ski représentent « un énorme événement » pour Saint-Moritz , l'une des plus anciennes et célèbres stations de sports d'hiver, au cœur du canton suisse des Grisons qui espère bien organiser les jeux Olympiques d'hiver 2026.
« L'essentiel est d'assurer une bonne promotion de la station »
Outre les 11,2 millions investis dans le réaménagement des pistes, les organisateurs ont donc disposé d'un budget conséquent, qui provient pour moitié environ des droits marketing versés par la Fédération internationale de ski (FIS), de subventions de la région et du gouvernement fédéral et aussi de la vente des billets. Sur les trois derniers mois précédant l'événement, jusqu'à 40 salariés ont même travaillé à la préparation de ces Mondiaux, organisés pour la 5e fois (après'34,'48,'74 et 2003) à Saint-Moritz et dont la dernière édition en 2015 a eu lieu à Vail/Beaver Creek (Etats-Unis). « Il y a de gros enjeux et l'essentiel est d'assurer une bonne promotion de la station et de la région », a assuré ajoute Franco Giovanoli. Car au-delà de l'envie de relever une hôtellerie qui souffre de la hausse du franc suisse, il s'agit pour la région des Grisons de promouvoir son projet de candidature aux jeux Olympiques d'hiver 2026. Deux projets helvétiques restent en lice, celui des Grisons et un autre rassemblant la Suisse romande derrière Sion (Valais). Saint-Moritz est impliquée dans les deux projets, car elle dispose de la seule piste de bobsleigh/luge du pays.
Le président du CIO en visite
Ironie du calendrier, les habitants des Grisons diront le 12 février, en plein milieu des Mondiaux, s'ils sont favorables ou non à la candidature de leur région. « Ce n'est pas le jour idéal, souligne Franco Giovanoli, plus que favorable à cette candidature, qui représente selon lui » une « énorme opportunité » économique pour Saint-Moritz. Le Comité national olympique suisse décidera, lui, d'une éventuelle nouvelle candidature helvétique (1) en mars 2017 avant la désignation de la ville hôte par le Comité international olympique (CIO) en 2019. Reste alors à savoir que le président du comité Thomas Bach, régulièrement invité lors des grands Championnats du monde, se rendra, en voisin, à Saint-Moritz durant les Mondiaux, à une date qui n'a pas encore été précisée. Une visite qui dans ce contexte et dans l'attente du vote des Grisons, prendra une toute autre dimension. (1). La Suisse, siège historique du CIO (basé à Lausanne) mais qui n'a jamais accueilli les JO d'été, a organisé les JO d'hiver à deux reprises en 1928 et 1948, à chaque fois à Saint-Moritz. Le Valais de son côté postule pour la 4e fois pour les JO d'hiver après les échecs de'76, 2002 et 2006.
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