Impôt sur la fortune : Une « réforme en profondeur » pour Emmanuel Macron
Le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron a annoncé et précisé mercredi une série de propositions économiques et fiscales, pour « tordre l'idée » qu'il n'avait « pas de programme ». Parmi elles, son intention de « réformer en profondeur » l'impôt de solidarité sur la fortune. Le point. Une économie réelle, c'est-à-dire la détention d'entreprise ou d'action, qui ne serait plus imposée et une transformation de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en « impôt sur la rente immobilière ». L'ancien ministre de l'Economie et candidat à la présidentielle Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi son intention de « réformer en profondeur » l'ISF (1).
« Un véritable affront aux propriétaires bailleurs »
Celui qui veut être le nouveau locataire de l'Elysée a effectivement précisé mercredi sur France Inter une série de propositions économiques et fiscales afin de répondre à ses adversaires qui dénonçaient un manque de programme. En tête de fil, cette réforme surprise de l'ISF en « impôt sur la rente immobilière ». En clair, Emmanuel Macron souhaite que l'ISF ne soit calculé que sur la valeur du patrimoine immobilier. Exit donc l'assurance-vie ou les investissements en actions, note le quotidien économique Les Echos. En revanche, le candidat n'a pas précisé ce qu'il ferait du plafonnement ISF qui limite l'impôt à 75 % des revenus.
REVOIR - @EmmanuelMacron : " Je transforme l'ISF en impôt sur la rente immobilière" #Le79Inter @Alex_Bensaid @dseux pic.twitter.com/UA07IKfie3
— France Inter (@franceinter) 1 février 2017 D'emblée, la Chambre nationale des propriétaires s'est opposée au projet du candidat à la présidentielle. « Cette mesure censée favoriser "l'économie réelle" est un véritable affront aux propriétaires bailleurs qui sont des acteurs dynamiques de l'économie », a déploré cette association de défense des propriétaires, dans un communiqué cité par l'AFP.
La moitié des recettes de l'ISF amputées
« Vouloir remplacer l'ISF par un nouvel impôt sur le patrimoine immobilier produira nombre d'effets pervers pour le secteur du logement. On ne comprendrait pas que l'investissement immobilier, si nécessaire, face à la pénurie de logements, soit taxé alors que des placements financiers, éventuellement sécurisés, ne le seraient pas», prévient son président Denys Brunel, cité dans le texte. Sur France Inter, le leader du mouvement En marche a assuré que sa proposition amputerait de moitié les recettes de l'ISF (5,2 milliards en 2016) mais que du capital serait à nouveau « attiré ». Assurant qu'il détaillerait plus largement son programme en matière de fiscalité « dans une dizaine de jours », Emmanuel Macron a précisé qu'il maintiendrait « l'abattement sur la résidence principale », mais aussi l'exonération pour les œuvres d'art. (1). La droite propose de supprimer cet impôt et le candidat du PS, Benoît Hamon, dit que l'alourdissement des impôts sur le foncier doit financer le revenu universel.
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