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Finances personnelles: ce qu’il faut retenir cette semaine - 07/05/2020
information fournie par Le Particulier 07/05/2020 à 14:25

Ce qu'il faut retenir pour vos finances personnelles cette semaine ( Alexas Fotos Pixabay)

Ce qu'il faut retenir pour vos finances personnelles cette semaine ( Alexas Fotos Pixabay)

La crise sanitaire oblige à s'adapter, voici les dernières mesures adoptées. Faute de tenue des assemblées générales de copropriétaires, les mandats des syndics sont de nouveau prolongés. Le gouvernement a modifié les règles d'indemnisation du chômage pour tenir compte de l'impossibilité de rechercher un emploi pendant le confinement. Les automobilistes se voient accorder un délai supplémentaire pour contester leurs amendes. Les escrocs fleurissant en tant de crise, soyez vigilant avant de répondre à des offres d'investissement mirifiques. Mauvaise nouvelle, obtenir un prêt auprès d'une banque risque de devenir plus difficile et de coûter plus cher. Si vous êtes assujetti à l'IFI, vous pouvez encore bénéficier d'une réduction d'impôt en donnant à des organismes d'utilité publique. Enfin et hors contexte de crise, découvrez les avantages à souscrire «la garantie conducteur» de votre assurance auto.

Nouvelle prolongation des contrats de syndic en cours

Avec le confinement imposé, les copropriétaires ne peuvent pas tenir d'assemblées générales. Cela pose problème lorsque le mandat du syndic arrive à échéance pendant cette période particulière. Pour éviter que des copropriétés ne se retrouvent sans gestionnaire, fin mars, le gouvernement avait reconduit les mandats des syndics qui devaient prendre fin entre le 12 mars et le 24 juin 2020, jusqu'à la tenue d'une assemblée générale, au maximum 6 mois après l'état d'urgence (fixée au 24 mai 2020, à ce jour), soit le 24 novembre au plus tard. Quant aux copropriétés dont les contrats de syndic prennent fin après le 24 juin, il était décidé qu'une assemblée générale devait se tenir avant l'expiration du mandat. Compte tenu du délai nécessaire pour la tenue d'une assemblée générale de copropriétaires et du nombre d'assemblées générales à organiser par les professionnels, le gouvernement vient de prolonger tous ces délais par une nouvelle ordonnance. Ainsi, tous les contrats de syndic expirant entre le 12 mars et le 24 juillet sont prolongés sont «renouvelés» jusqu'à maximum 8 mois après la fin de l'état d'urgence sanitaire, ce qui porte la date butoir au 24 janvier 2021. L'assemblée générale devra impérativement se tenir dans ce délai pour désigner le syndic. Le nouveau texte précise également que les mandats des conseils syndicaux qui devaient expirer pendant le confinement (après le 12 mars) sont «renouvelés» jusqu'à la prochaine assemblée générale. En outre, le gouvernement a décidé que la rémunération des syndics se fera au tarif prévu par le contrat existant, en fonction du temps de prolongation.

Maintien des droits au chômage pour tenir compte de la crise sanitaire

Avec la restriction des déplacements, les opportunités de reprise d'emploi des chômeurs sont limitées. Dans l'attente de la fin de la crise sanitaire, le gouvernement a dû changer les règles pour les chômeurs. Ainsi, les droits aux allocations chômage de tous les demandeurs d'emploi qui sont arrivés en fin de droit depuis le 1er mars 2020, ou qui y arriveront durant la période de crise sanitaire seront prolongés jusqu'à la fin du mois civil au cours duquel intervient la fin du confinement, soit actuellement le 31 mai 2020. Le gouvernement a également décidé que la durée du confinement ne sera pas comptée dans le cadre de la période de référence permettant de calculer l'ouverture du droit au chômage. Ainsi, au lieu d'avoir travaillé 6 mois minimum durant les 24 derniers mois, il faut désormais avoir travaillé 6 mois durant les 27 derniers mois. Par ailleurs, le dispositif de dégressivité de l'allocation d'aide au retour à l'emploi pour les chômeurs percevant plus de 4 500 € brut par mois, est suspendu pendant la durée de la crise sanitaire. Enfin, il est également prévu un allègement des conditions de la «démission légitime. Ainsi, le chômage peut être ouvert, à titre temporaire, aux personnes ayant démissionné avant le début du confinement pour reprendre un emploi, sans exiger qu'elles justifient de 3 années d'affiliation à l'assurance chômage, ni qu'elles fassent état d'une embauche effective.

Les automobilistes disposent de deux fois plus de temps pour contester leurs amendes

Afin de tenir compte du contexte actuel, les automobilistes ont exceptionnellement 90 jours, et non plus 45 jours, pour contester les avis de contravention envoyés par l'Agence nationale de traitement automatisé des infractions (Antai) depuis le 12 mars 2020. Et ce, jusqu'à l'expiration d'un délai d'un mois à partir de la date de cessation de l'état d'urgence sanitaire, soit, pour l'heure, jusqu'au 24 juin. Quant au délai de contestation des avis d'amende forfaitaire majorée, il passe de 30 à 60 jours. En cas d'infraction commise avec une voiture de société, l'entreprise dispose actuellement d'un délai de 90 jours, et non de 45 jours, pour désigner l'auteur. Pendant le confinement, les contraventions peuvent être payées sur le site amendes.gouv.fr . Quant aux recours, ils doivent être effectués sur l'espace dédié du site de l'Antai. En cas de question, il est possible de joindre le centre d'appels de l'Agence au 0811 871 871 (0,05 €/min + prix d'un appel normal).

Des escrocs profitent de la crise pour gruger les épargnants

Jouant sur la peur des épargnants de perdre leurs économies en ces temps de crise financière, des escrocs sévissent en mettant en place des arnaques aux placements qui se multiplient. Dans un communiqué commun publié fin mars, l'Autorité des marchés financiers et l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution listent les différentes formes que peuvent prendre ces offres frauduleuses. Pseudo-valeurs refuges (métaux précieux, grands crus, whiskys…), faux produits bancaires particulièrement attractifs (rendement élevé, absence de risque…), investissements dans des entreprises supposées tirer profit de l'épidémie. Appâtés par des courriels émanant soi-disant de tiers de confiance (banque ou administration) ou par des bannières publicitaires en ligne, les victimes laissent leurs données personnelles, par la suite utilisées pour des usurpations d'identité ou du démarchage insistant, voire agressif. Pour s'en prémunir, avant tout, vérifiez le sérieux de l'intermédiaire qui vous sollicite, prestataire de services d'investissement enregistré au registre des agents financiers agréés ou distributeur immatriculé à l'ORIAS.

Des conditions plus strictes pour obtenir un crédit immobilier

Depuis le début de la crise sanitaire, les conditions imposées par les banques pour accorder un prêt sont devenues plus drastiques pour les candidats à l'acquisition. Afin d'anticiper la hausse des risques et des coûts de refinancement à l'issue du confinement, une vingtaine de banques a relevé les taux de crédit immobilier en avril, de 0,20 % en moyenne, mais jusqu'à 0,50 % pour certaines, sur les profils les moins attractifs en termes de revenus. Et ce, malgré la contrainte des taux d'usure qui risquent d'exclure mécaniquement les emprunteurs les plus fragiles. Plus de deux tiers des banques peuvent désormais prendre les nouveaux dossiers de prêts, mais sous conditions. Elles appliquent plus strictement que jamais les recommandations du Haut conseil de stabilité financière en étant attentives à ne pas dépasser un endettement de 33 %. Les banques vont également être plus attentives à la situation professionnelle des acheteurs, et à l'entreprise et le secteur dans lesquels ils travaillent. Par ailleurs, la nouvelle organisation induite par les mesures sanitaires contribue à allonger les délais de traitement qui peuvent aller jusqu'à 3 semaines pour obtenir un accord de crédit, contre 1 semaine à 10 jours habituellement. Cependant, à l'heure actuelle, on ignore si les banques prendront en compte comme référence pour le calcul de l'endettement le salaire annuel ou le salaire actuel qui pénalisera forcément ceux qui sont au chômage partiel.

IFI: votre générosité est encouragée par l'administration fiscale

Les dons consentis jusqu'à la date limite de dépôt (4, 8 et 11 juin, selon le département) de la déclaration d' Impôt sur la fortune immobilière (IFI) ouvrent droit à une réduction d'impôt en 2020 qui peut atteindre 50 000 € (75 % des dons plafonnés à 66 667 €). Les organismes éligibles diffèrent de ceux qui donnent droit à la réduction d'impôt sur le revenu. Pour l'IFI, il s'agit notamment des fondations reconnues d'utilité publique, des associations intermédiaires, d'entreprises, d'ateliers ou de chantiers d'insertion ou encore d'établissements de recherche ou d'enseignement supérieur. La plupart d'entre eux ont subi une forte baisse des dons depuis le passage de l'ISF à l'IFI. Ils comptent plus que jamais sur la générosité du public. Restez vigilant face aux appels à soutenir la lutte contre le coronavirus, qui peuvent cacher des arnaques. Privilégiez des organismes sûrs comme la Fondation de France qui s'est associée à l'Institut Pasteur et l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris pour proposer une collecte: «Tous unis contre le virus».

Assurance auto: mieux vaut souscrire la «garantie conducteur»

Une assurance au tiers , incluant une responsabilité civile obligatoire, permet l'indemnisation des dommages corporels (sans plafond) et matériels (parfois avec plafond) causés à des tiers, à savoir les victimes de l'accident que vous avez provoqué (passagers, autres automobilistes, piétons…). En revanche, si vous êtes blessé dans l'accident dont vous êtes responsable ou s'il n'y a pas de tiers responsable, vous ne serez pas indemnisé en l'absence de garantie corporelle du conducteur (ou garantie conducteur). Si votre contrat n'inclut pas cette protection indispensable, réclamez-la à votre assureur (comptez 50 € par an, en moyenne). Pour être efficace, la garantie conducteur doit pouvoir se déclencher quasi systématiquement, quel que soit votre degré de handicap post-accident. Il existe, en effet, un seuil d'atteinte permanente à l'intégrité physique et psychique (AIPP), à partir duquel l'assureur prend en charge l'incapacité permanente qu'a entraînée l'accident. Cependant, vous ne serez pas indemnisé si votre taux d'invalidité est inférieur à ce qui est prévu dans votre contrat. Le seuil moyen de déclenchement de l'indemnisation s'établit à 10 %. Cela correspond, par exemple, à la perte d'un doigt. Mais il peut grimper jusqu'à 16 %. À l'inverse, les meilleurs contrats proposent un seuil de 5 %, très protecteur, voire de 0 % dans certains cas. Vérifiez également le plafond d'indemnisation. Il doit être d'au moins 400 000 € pour faire face aux conséquences de graves séquelles.

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