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Défiscalisation : ce qu'il ne faut pas faire
information fournie par Boursorama avec LabSense 25/04/2017 à 21:30

A l'heure où les déclarations de revenu arrivent dans les boîtes aux lettres, nombreux sont les contribuables à vouloir essayer d'alléger la note. Mais beaucoup prennent de trop gros risques ou évaluent mal les pièges de certains dispositifs. Petit guide pour éviter les écueuils et défiscaliser sans se mettre en danger.

Défiscalisation: ce qu'il ne faut pas faire

Défiscalisation: ce qu'il ne faut pas faire

Mesurer l'effort d'investissement et les contreparties

Les produits dits de défiscalisation tels que Pinel, SCPI, FIP, FCPI peuvent s'avérer intéressants mais ne présentent souvent pas plus d'intérêt que la "carotte fiscale" pour laquelle ils ont été mis en place. Ils ne sont pas des produits d'investissements à proprement parler mais restent parfois aussi dangerereux que ces derniers.
Il convient d'abord de mesurer l'effort financier qu'ils représentent pour le foyer, a fortiori lorsque la défiscalisation est financée à crédit, ce qui est fréquent dans l'immobilier. S'il est financé par l'épargne, l'investissement en vue de défiscalisation ne doit pas se traduire par une baisse de niveau de vie du foyer, ou impacter significativement la vie quotidienne.
De plus, les cadeaux fiscaux impliquent toujours des engagements et des contreparties. La loi exige ainsi souvent le blocage des fonds engagés pendant de longues durées (de 5 à 15 ans selon les dispositifs), toute sortie anticipée impliquant la remise en cause des économies d'impôts. Il est donc important de bien mesurer ses besoins financiers à moyen ou long terme afin de ne pas se trouver en défaut.

Ne pas négliger le plafonnement des niches fiscales

La plupart des dispositifs de défiscalisation sont soumis au plafonnement des niches fiscales à 10 000€ par an. Avant de choisir tel ou tel produit, "il faut aussi savoir si l'épargnant a déjà utilisé tout ou partie de sa niche et s'informer sur les investissements défiscalisants passés. C'est important de savoir s'il reste encore ou pas une marge de manoeuvre" prévient Marc Sallé de Chou, directeur de la gestion d'actifs au groupe Crédit du Nord, au journal Les Echos. Le foyer doit donc bien comptabiliser les réductions ou crédits d'impôts (garde d'enfant, salarié à domicile, dons aux associations...) dont il bénéficie avant d'investir dans un produit de défiscalisation. Tout surplus éventuel (au delà de 10 000€) serait perdu et ne pourrait pas être reporté sur l'année suivante, à l'exception de la réduction d'impôt pour l'investissement dans les PME.
Certains dispositifs permettent toutefois de contourner ce plafond de verre. L'investissement dans les parts de Sofica (sociétés de financement du cinéma), par exemple, autorise un plafond de 18 000€. L'avantage fiscal y est elevé (30 à 36% des sommes versées) mais le remboursement du capital n'est pas garanti. Méfiance donc.
D'autres dispositifs de défiscalisation ne sont soumis à aucun plafond. C'est le cas de l'investissement immobilier Malraux ou du Perp (Plan d'épargne retraite populaire) mais les sommes ne peuvent être alors débloquées qu'au moment de la retraite.

Trucs et astuces

Attention de ne pas vous précipiter quand décembre arrive et que vous voulez à tout prix défiscaliser pour l'année qui vient. Il est important d'anticiper. Pour bénéficier du dispositif Pinel par exemple, le logement neuf que vous achetez doit être livré avant le 31 décembre pour donner droit à l'avantage fiscal l'année suivante. En vous y prenant trop tard, vous risquez de devoir vous rabattre sur un produit déjà livré mais de moins bonne qualité puisqu'il n'aura pas encore trouvé preneur.

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