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Décaler d’un an la fin de la taxe d’habitation rapportera 3,7milliards
information fournie par Le Figaro 08/07/2019 à 21:23

Décaler d’un an la fin de la taxe d’habitation rapportera 3,7 milliards (Crédits photo : Adobe Stock)

Décaler d’un an la fin de la taxe d’habitation rapportera 3,7 milliards (Crédits photo : Adobe Stock)

Ce report s'explique par la nécessité de financer le coût des nouvelles mesures de pouvoir d'achat annoncées en décembre puis en avril par Emmanuel Macron.

La suppression totale de la taxe d'habitation pour les 20 % des Français les plus aisés devait intervenir initialement d'ici à 2022. Édouard Philippe a toutefois indiqué le 12 juin, dans son discours de politique générale, qu'elle ne disparaîtrait qu'en 2023. Ce décalage d'un an devrait générer une économie de 3,7 milliards d'euros en deux ans, relève Joël Giraud, le rapporteur général LREM de la commission des finances de l'Assemblée, dans un rapport publié lundi en préparation du débat d'orientation annuel sur les finances publiques qui se tiendra jeudi à l'Assemblée. «L'étalement de la suppression en trois ans (2021, 2022 et 2023, NDLR) permettrait une amélioration du niveau des recettes en 2021 et en 2022, chiffrée par la Cour des comptes à 1,2 milliard d'euros et 2,5 milliards d'euros pour chacun de ces exercices», rappelle ainsi le député des Hautes-Alpes. Ce report s'explique par la nécessité de financer le coût des nouvelles mesures de pouvoir d'achat annoncées en décembre puis en avril par le chef de l'État Emmanuel Macron. Ces gestes en faveur des ménages pèseront en effet près de 27 milliards d'euros sur les finances publiques au cours du quinquennat et ne seront qu'en petite partie compensés par des mesures d'économie et de réduction de niches fiscales.

Cela ne suffira donc pas à respecter la trajectoire budgétaire que s'était fixée le gouvernement en 2017. Le dérapage est tel qu'«une nouvelle programmation des finances publiques devrait donc se justifier dans les mois qui viennent», préconise Joël Giraud. Cette demande intervient après celle, allant dans le même sens, fin juin de la Cour des comptes. «Par rapport à la loi de programmation des finances publiques de janvier 2018, l'objectif de déficit public en 2022 est dégradé d'un point de PIB, s'établissant à 1,3 % au lieu de 0,3 %», rappelle ainsi le député, même s'il se limitera à 2,1 % du PIB en 2020, «un niveau jamais atteint depuis vingt ans».

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