Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Comment divorcer sans trop se faire plumer?
information fournie par Le Particulier 30/06/2024 à 16:00

Quelques précautions prises au moment de votre mariage permettent de simplifier un éventuel divorce, par la suite.

Quelques précautions prises au moment de votre mariage permettent de simplifier un éventuel divorce, par la suite.

Selon l’Insee, près d’un mariage sur deux se conclut par un divorce. La procédure peut être longue en cas de divorce judiciaire. Les questions financières sont souvent source de désaccord voire de conflit entre les futurs ex-conjoints. Il paraît incongru d’envisager un divorce au moment de se marier, pourtant certaines dispositions prises en amont permettent de faciliter les choses en cas de séparation.

Sommaire:

  • Le rôle-clé du contrat de mariage dans la répartition des biens en cas de divorce
  • Conserver une trace des dépenses de chacun pendant le mariage
  • Attention aux avantages matrimoniaux

Le rôle-clé du contrat de mariage dans la répartition des biens en cas de divorce

Trop de futurs époux négligent le choix de leur régime matrimonial. Ainsi, la grande majorité des couples se marient sans établir de contrat de mariage. Pourtant, le régime matrimonial détermine les règles de répartition des biens des époux au cours de leur union, puis au moment du divorce. Il doit donc être choisi en toute connaissance de cause.

En l’absence de contrat de mariage, le régime de la communauté réduite aux acquêts s’applique. Les biens acquis par les conjoints avant l’union (ou reçus par donation ou héritage au cours du mariage) leur appartiennent en propre. En revanche, les biens acquis pendant le mariage sont réputés communs.

Au moment du divorce, le régime matrimonial est «liquidé». Le patrimoine commun est évalué et partagé équitablement entre les deux conjoints. Cette procédure est souvent source de conflit . Par ailleurs, ce régime pénalise le conjoint ayant le plus contribué aux dépenses de la communauté ou le plus épargné: il récupère seulement la moitié des biens.

Conserver une trace des dépenses de chacun pendant le mariage

Le régime de la séparation de biens permet d’éviter la confusion des patrimoines. Chacun est propriétaire des biens possédés avant le mariage et acquis par la suite. En outre, les époux peuvent se constituer une masse de biens indivis (leur appartenant à tous les deux), par exemple en faisant l’acquisition d’un bien immobilier. En cas de séparation, la loi règle le sort des biens indivis: ils appartiennent respectivement et personnellement aux époux dans les proportions acquises. Autrement dit, le bien est partagé selon la quote-part de chacun.

Dans les faits, les conjoints doivent être en mesure de prouver la propriété d’un bien ou le montant de leur apport. Chacun a donc intérêt à conserver les justificatifs et factures des biens acquis à titre personnel pendant le mariage (véhicule, mobilier…), pour éviter de voir ces derniers rejoindre la masse indivise.

Attention aux avantages matrimoniaux

La donation au dernier vivant permet de protéger votre époux si vous décédez. En effet, vous pouvez prévoir qu’il/elle hérite de votre résidence principale en pleine propriété . La donation au dernier vivant offre une grande souplesse car elle peut être révoquée à tout moment. En cas de divorce, elle s’annule de plein droit.

En revanche, toute autre donation est réputée irrévocable, sans égard pour sa nature (argent, bien immobilier, portefeuille de titres…). Un époux ayant consenti des dons à son conjoint peut souhaiter les reprendre au moment du divorce. Pourtant, c’est impossible. Cette règle concerne aussi les quatre trimestres de cotisation retraite que les époux peuvent se transmettre à la naissance d’un enfant.

Dans le cadre d’une souscription d’un contrat d’assurance-vie au profit de votre conjoint, quelques précautions sont à prendre. Il est aussi utile d’envisager le divorce à ce stade. Ainsi, pour la rédaction de la clause bénéficiaire , vous pouvez privilégier une formulation du type «à mon conjoint, à défaut…» plutôt qu’une désignation nominative. En effet, si vous indiquez le nom de votre conjoint, il peut toucher le capital, même des années après votre séparation. Par conséquent, pour éviter les mauvaises surprises, assurez-vous de la réversibilité de vos différents avantages matrimoniaux.

Près d’un mariage sur deux se termine par un divorce

128.000 divorces ont été prononcés en 2016, dont plus de la moitié par consentement mutuel. À cette période, l’Insee estimait que 46% des unions se concluaient par une séparation. La loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016 sur la modernisation de la justice a simplifié la procédure. Depuis le 1er janvier 2017, les divorces par consentement mutuel peuvent être enregistrés par un notaire. En 2020, 57.400 divorces ont été prononcés par un juge. Les divorces par consentement mutuel sont exclus de ces statistiques.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

  • Un budget 2026 cauchemardesque ?
    information fournie par Ecorama 01.04.2025 14:00 

    Si le niveau du déficit public en 2024 est meilleur qu’attendu à 5,8%, le budget 2026 s’annonce toujours éminemment compliqué, et même un "cauchemar" selon la porte-parole du gouvernement. A juste titre ? Les explications de Marc Vignaud, journaliste à L'Opinion. ... Lire la suite

  • Le taux du livret A pourrait chuter à 1,7 % en août prochain. (illustration) (rawpixel / Pixabay)
    information fournie par Boursorama avec Newsgene 01.04.2025 13:27 

    Après une première réduction en février dernier, le taux du livret A devrait encore chuter au 1er août 2025. Une baisse de 0,7 point est attendue. Mauvaise nouvelle pour les millions de Français qui possèdent un livret A : son taux devrait à nouveau baisser le ... Lire la suite

  • La vente aux enchères d'un bien immobilier peut offrir de belles opportunités (Crédits: Adobe Stock - IA)
    information fournie par BoursoBank 01.04.2025 12:00 

    Avez-vous déjà pensé à acheter un bien immobilier en passant par une vente aux enchères ? Cette méthode, souvent méconnue des particuliers, peut offrir de belles opportunités aux acheteurs, à condition d'être bien préparée en amont. Souvent méconnues, les ventes ... Lire la suite

  • Linaclub : la nouvelle SCPI d'Aestiam obtient le label ISR quatre mois après son lancement
    information fournie par Primaliance 01.04.2025 11:56 

    La société de gestion Aestiam franchit une nouvelle étape dans sa stratégie ESG avec l'obtention du label ISR pour sa SCPI Linaclub, lancée en octobre 2024. Cette certification – qui intervient rapidement après la création du fonds – souligne l'engagement d'Aestiam ... Lire la suite