
Crédit photo: EMMANUEL DUNAND / AFP
Le premier ministre a annoncé, lors de son discours de politique générale, cinq mesures pour «déverrouiller» le logement, en pleine crise, et premier poste de dépenses des Français.
Le «choc d'offre» est mort, vive le «choc d'offre»! Le premier ministre Gabriel Attal a en effet annoncé un «choc d'offre» pour «déverrouiller» le logement , en pleine crise, et premier poste de dépenses des Français (près de 26,7% des dépenses en 2022, deux fois plus que l'alimentation selon l'Insee). Une formule qui ne manquera pas de faire sourire les professionnels car elle avait été employée par Emmanuel Macron, une fois élu président en 2017 . En moins de sept ans, les permis de construire ont dégringolé de 23% (voir ci-dessous) ! Pour y remédier, le chef du gouvernement a annoncé cinq mesures lors de son discours de politique générale.
« D'ici deux semaines », 20 territoires seront désignés pour expérimenter une accélération des procédures, «comme nous avons su le faire pour l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques» . L'objectif? Construire 30.000 nouveaux logements d'ici trois ans. Gabriel Attal affirme que le gouvernement « n'hésitera pas », pour ce faire, à réquisitionner des bureaux vides . Plus largement, le premier ministre souhaite « simplifier les normes ».
Le calcul des quotas HLM modifié
Côté écologie, alors que le président de la République a fixé comme objectif de rénover 700.000 logements par an, Gabriel Attal a annoncé vouloir « simplifier Ma Prime Rénov' (l'aide publique destinée à tous les propriétaires pour rénover leur logement)» et « modifier le DPE (Diagnostic de performance énergétique)» dont la fiabilité ne cesse de faire polémique. L'enjeu est de taille: dès le 1er janvier 2025, tous les logements dont le DPE est classé G, soit près de 650.000 logements selon le gouvernement, seront interdits à la location.
Enfin, le chef du gouvernement a fait une annonce sur les HLM , alors que les demandes de logements sociaux ont atteint un nouveau record : 2,6 millions de logements en 2023. La loi oblige les maires à disposer d'au moins 25% de HLM. Des quotas qui font grincer des dents des maires qui préfèrent de payer une amende plutôt que de construire des logements sociaux. Gabriel Attal a annoncé que le calcul des quotas de 25% de HLM sera modifié pour intégrer les logements intermédiaires destinés aux classes moyennes, trop riches pour loger dans un logement social et pas assez pour vivre dans le parc privé.
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