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Allocation de solidarité spécifique : pourquoi la disparition de cette aide va-t-elle nuire aux chômeurs ?
information fournie par Moneyvox 15/02/2024 à 17:00

(Crédits photo: © Olivier Le Moal- stock.adobe.com)

(Crédits photo: © Olivier Le Moal- stock.adobe.com)

Jusqu'à présent, et sous certaines conditions, les chômeurs arrivant en fin de droits pouvaient bénéficier de l'Allocation spécifique de solidarité. Mais la disparition de cette aide a été annoncée par le nouveau Premier ministre.

L'Allocation spécifique de solidarité, ou ASS, va bientôt disparaître. C'est en tout cas ce qu'a annoncé le nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, le mardi 30 janvier, dans son discours de politique générale. Réservée aux chômeurs en fin de droits, cette aide présentait l'avantage de permettre de valider des trimestres en vue de son passage à la retraite . Mais, considérant "que la retraite doit être le fruit du travail", Gabriel Attal entend mettre fin à ce dispositif.

Qui sont les bénéficiaires de l'Allocation de solidarité spécifique (ASS) ?

L'Allocation de solidarité spécifique est une aide financière versée aux chômeurs arrivant au terme de leurs droits. En fin d'année 2019, 351 000 personnes bénéficiaient de cette allocation selon les chiffres de la Direction statistique des ministères sociaux (Drees). Mais attention : arriver en fin de droits à l'assurance chômage n'est pas suffisant. Pour profiter de l'ASS, il faut également remplir d'autres conditions.

En effet, il est nécessaire d'avoir travaillé pendant un minimum de 5 ans, à temps plein ou à temps partiel, sur les 10 années précédant la fin du dernier contrat de travail pour pouvoir toucher l'ASS. Le site service-public.fr ajoute que : "Si vous avez cessé votre activité pour élever un enfant, les 5 ans sont réduits d'un an par enfant dans la limite de 3 ans". Les ressources mensuelles du foyer doivent également être limitées à 1 271,90 euros pour une personne seule, et 1 998,70 euros pour un couple.

À condition de respecter ces conditions, l'ASS peut permettre d'obtenir une aide financière de 18,17 euros par jour, soit environ 552,67 euros par mois. Ce montant peut par ailleurs être cumulé, sous conditions, avec un autre revenu lors d'une reprise d'activité du bénéficiaire. Mais, prochainement, cette Allocation de solidarité spécifique devrait être supprimée selon les annonces faites par le nouveau Premier ministre.

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La fin de l'ASS annoncée par le nouveau Premier ministre

Dans son discours de politique générale du 30 janvier, le nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, a, entre autres mesures, annoncé que l'Allocation de solidarité spécifique allait être supprimée. Pour cela, le Premier ministre a mis en avant le fait que l'ASS "permet, sans travailler, de valider des trimestres", or "nous considérons que la retraite doit être le fruit du travail" a précisé le chef du gouvernement lors de son discours.

Pour "combattre les trappes à inactivité", Gabriel Attal a donc déclaré qu'il entendait proposer "la bascule de l'allocation de solidarité spécifique au RSA et la suppression de cette allocation". En effet, le RSA, contrairement à l'ASS, ne permet pas d'ouvrir des droits à la retraite pour ses bénéficiaires. Avec l'Allocation de solidarité spécifique, il était possible de valider un trimestre tous les 50 jours d'indemnisation, avec, au maximum, quatre trimestres validés chaque année. Cette aide permettait donc non seulement de bénéficier d'une indemnité financière, mais également d'espérer partir à la retraite à taux plein.

Interrogé par Capital, Claude Wagner, de la CFDT retraités, juge cette mesure avec sévérité : "Cela vous pénalise donc sur votre âge du taux plein. C'est un coup bas pour les chômeurs de longue durée". Seule bonne nouvelle : la bascule de l'ASS au RSA devrait être positive pour les bénéficiaires d'un point de vue purement financier, à court terme. En effet, le montant du RSA pour une personne seule est actuellement de 607,76 euros, contre un peu plus de 552 euros pour l'ASS. En touchant le Revenu de solidarité active au lieu de l'ASS, les bénéficiaires percevront donc 50 euros de plus chaque mois.

5 commentaires

  • 20 février 21:18

    il y a un paquet de vieux de 70 ans qui ont fait leur carrière les fesses sur une chaise qu'on paie grassement pour aller se balader en camping car et qui in fine vont faire autant d'heure de conduite dans la journée qu'un routier.


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