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Une hausse généralisée des salaires n'est "pas soutenable", estime Geoffroy Roux de Bézieux
information fournie par Boursorama avec Media Services 11/10/2021 à 09:45

Face à une inflation boostée par les prix galopants de l'énergie, la question du pouvoir d'achat occupe les débats.

Geoffroy Roux de Bezieux, le 24 août, à Paris ( AFP / ERIC PIERMONT )

Geoffroy Roux de Bezieux, le 24 août, à Paris ( AFP / ERIC PIERMONT )

A six mois de l'élection présidentielle, les candidats potentiels ou déclarés rivalisent de propositions pour soutenir le pouvoir d'achat mais ne font pour l'heure qu'effleurer le sujet : il reste six mois de campagne, et le contexte de reprise post-Covid est des plus incertains.

Le sujet est désormais en tête des thèmes qui compteront le plus dans le choix des Français au printemps 2022, devant l'immigration, selon un sondage Elabe pour BFMTV publié fin septembre. Appelés à se positionner, les candidats prônent, à droite comme à gauche, pêle-mêle, primes, création d'un revenu de base, baisse des taxes sur les prix de l'énergie, ainsi qu'augmentation des salaires.

"Pas soutenable pour l'ensemble de l'économie"

Sur ce dernier point, le patron de Medef Geoffroy Roux de Bézieux met en garde face à la piste d'une hausse généralisée des rémunérations, et de la spirale inflationniste qu'elle impliquerait. "Il y aura des augmentations de salaires", juge t-il. " Mais attention à l'effet inflationniste : quand les salaires augmentent dans les services, cela se répercute directement sur les prix payés par les consommateurs" , ajoute t-il, dans un entretien publié dans les colonnes des Echos .

Dans le secteur de la restauration et de l'hotellerie, le syndicat patronal de l'Umih a ainsi proposé une revalorisation significative de la grille salariale, avec des hausses de salaires pouvant aller de 6,5 à 8 voire 9%. "Dans les hôtels et les restaurants, les salaires représentent la moitié de leurs coûts. Si les hausses salariales se généralisent, ce ne sera pas soutenable pour l'ensemble de l'économie", répond Geoffroy Roux de Bézieux.

Trois ans après les "gilets jaunes", la question du pouvoir d'achat a fait un retour tonitruant avec le regain d'inflation alimenté par une flambée des prix de l'énergie. Elle a poussé le gouvernement à augmenter le "chèque énergie", déployer un "bouclier tarifaire" et ne pas exclure d'utiliser le "levier fiscal" si les cours sur les marchés ne baissent pas au printemps.

Graphiques montrant l'évolution du PIB, de l'inflation et du taux de chômage en France, selon l'Insee au 6 octobre 2021 ( AFP /  )

Graphiques montrant l'évolution du PIB, de l'inflation et du taux de chômage en France, selon l'Insee au 6 octobre 2021 ( AFP / )

Mais dans un climat de défiance vis-à-vis de la parole politique, les électeurs semblent se méfier: aucun candidat n'apparaît pour l'heure majoritairement crédible à leurs yeux sur ce terrain. "Les Français sont comme Saint Thomas: ils ne croient que ce qu'ils verront, ou pas, à un moment sur leur fiche de paie", explique à l'AFP Bernard Sananès, président de l'institut Elabe, tout en soulignant qu'"il est encore tôt" dans la campagne pour qu'ils s'intéressent précisément aux propositions.

Il est "très tôt" aussi pour les candidats qui "généralement sortent du bois en janvier/février et précisent alors le financement de leur programme", rappelle Alain Trannoy, professeur à l'Ecole d'économie d'Aix-Marseille. Comment seraient financées les baisses de taxes sur l'énergie et les baisses de charges incitant à la hausse des salaires ? Quels effets attendre d'une hausse du Smic sur le coût du travail, la compétitivité des entreprises et l'emploi ? Et si hausses de salaires il y avait, jusqu'où aller sans pour autant tomber dans une spirale inflationniste, alors que la progression des prix s'est accélérée ? Les candidats restent évasifs. Quant au sujet d'une politique globale de l'emploi , génératrice de hausses de salaires, il n'a pour l'heure pas émergé.

13 commentaires

  • 11 octobre 16:53

    c'est à mourir de rire. Nous sommes dans le seul pays communiste qui redistribue aux entreprises !!!!! Avec ce que les entreprises ont reçu depuis 2012 en passant par 2017 en subventions, baisses de charges, aides multiples et diverses puis baisse de l'IS. Il vient nous expliquer que le smicard qui a besoin de 200€ par mois pour vivre va couler la boite. Shame, Shame, Shame .......


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