Ce candidat a proposé la meilleure enchère pour racheter l’ancienne prison de Compiègne. Mais il n’est pas sûr d’en devenir le nouveau propriétaire.
Cinq ans après sa fermeture, l’ancienne maison d’arrêt de Compiègne a été mise aux enchères. Bien qu’à l’abandon, le bâtiment, construit à la fin du 19e siècle (1867 exactement), a suscité l’intérêt de nombreux candidats. Soixante-deux enchères ont été passées, selon Agorastore, plateforme spécialisée dans la revente de biens publics, en charge de la vente. L’enchère la plus élevée a atteint 1,53 million d’euros, alors que le prix de départ n’était que de 527.000 euros pour attirer le plus d’investisseurs.
Mais il ne s’agit pas d’une vente aux enchères traditionnelle. L’État, propriétaire des lieux, n’est pas tenu de vendre au plus offrant, selon le processus de vente. Autrement dit, le candidat qui a remporté l’enchère, peut ne pas être le futur propriétaire. Concrètement, chaque candidat a déposé un dossier exposant son projet qui va être examiné par Agorastore pour voir s’il est bien compatible avec les conditions strictes imposées par le plan local d’urbanisme.
Les repreneurs ne pourront ainsi pas transformer l’ancienne prison en équipements publics, en cafés, bars à thèmes ou en toute autre activité «nuisant au caractère résidentiel du secteur» et d’une surface supérieure à 150 m². C’est ainsi qu’un projet d’implantation d’une activité de paintball a été rejeté. Les meilleurs dossiers seront présentés à l’État fin octobre. Enfin, la vente sera officialisée au premier trimestre 2021.
Cette ancienne prison de 4250 m2 a vu partir ses derniers détenus fin 2015 vers un nouveau centre pénitentiaire près de Beauvais. Situé à quelques centaines de mètres du château de Compiègne, en plein centre-ville, le site a suscité de nombreuses marques d’intérêt. Une cinquantaine de personnes sont venues le visiter, selon Stéphane Régula, responsable du service des Domaines de l’Oise et correspondant départemental de la politique immobilière de l’État.
En fonction du projet, le bâtiment pourra être démoli ou réhabilité. Seuls les murs d’enceinte et le portail doivent être conservés. « C’est forcément pour faire de l’immobilier résidentiel avec une densité raisonnable, ce sont les exigences de l’urbanisme qui s’appliquent à cette partie de Compiègne », affirme Stéphane Régula.
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