
Amir Reza-Tofighi lors d'une séance photo à Paris le 15 janvier 2025. Il a été élu le 21 janvier 2025 président de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME). ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )
Amir Reza-Tofighi, numéro un de la CPME plaide pour la prise de "décisions qui sont peut-être difficiles mais courageuses". Le Medef de son côté, s'oppose à un "jeu de dupes".
"Ce rapport de la Cour des comptes confirme ce que nous disions: l a réforme des retraites de 2023 ne suffit pas . Et revenir sur l’âge légal aurait des conséquences financières très lourdes . Jouer avec les chiffres, c’est jouer avec l'économie, l'emploi, et le pouvoir d'achat des Français. Nous ne serons pas complices de ce jeu de dupes", a mis en garde le président du Medef, Patrick Martin, sur le réseau social X.
La retraite par répartition va "droit dans le mur" sans décisions "difficiles mais courageuses", a mis en garde de son côté le président de la CPME, Amir Reza-Tofighi en sortant de la présentation aux partenaires sociaux du diagnostic de la Cour des comptes.
Un cycle de négociations de trois mois va maintenant s'ouvrir entre des partenaires sociaux diamétralement opposés sur l'avenir du financement des retraites.
La CPME plaide pour une stratégie en trois étapes
La CPME avance trois pistes. D'abord la retraite par capitalisation pour "compléter notre modèle par répartition avec une retraite additionnelle qui permettra à chaque salarié de compléter et donc d'avoir une retraite plus digne".
Deuxième levier: l'indexation de l'âge de départ à la retraite sur l'espérance de vie . "Pour qu'un modèle de retraite par répartition puisse tenir sur la durée, il faut absolument qu'on travaille plus" car "on vit plus longtemps", a dit le président de la CPME.
Enfin troisième piste: l'alignement de la CSG des retraités sur les actifs. Amir Reza-Tofighi plaide en outre pour "désindexer l'augmentation des pensions de retraite".
Favorable à une gouvernance du régime général du privé par les partenaires sociaux, il a mis en garde contre les conséquences d'une hausse du taux de cotisations sur l'emploi et la santé des entreprises. "On n'a jamais eu autant de défaillances (...) l'augmentation des cotisations est une solution pour avoir encore plus de défaillances", a-t-il déclaré.
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