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Réforme des retraites : les plus modestes sont-ils les plus pénalisés ?
information fournie par Mingzi 17/01/2023 à 14:45

(Crédits photo: Fotolia)

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La semaine dernière, la Première ministre a présenté le projet de réforme des retraites du gouvernement. Parmi les mesures proposées, figure le report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Cette mesure pénalise t'elle les plus modestes ?

Le report de l'âge légal pénalise-t-il plus lourdement les plus modestes ?

La semaine dernière, la Première ministre Elisabeth Borne a présenté le projet de réforme des retraites du gouvernement. Parmi les mesures phares proposées, figure le report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.

Certains syndicats craignent qu'avec ce report les plus modestes soient les plus pénalisés. Le raisonnement se base sur le fait que les catégories sociales les plus défavorisées n'ont généralement pas fait d'études et ont commencé à travailler très jeunes. Par conséquent, ayant commencé à cotiser plus tôt, elles ont déjà validé leurs droits à l'âge légal de départ actuel et peuvent partir à la retraite à taux plein dès 62 ans. Un report de cet âge à 64 ans les conduirait donc à travailler plus longtemps.

À l'opposé, les catégories les plus favorisées ont a priori fait des études plus longues et ont donc commencé à travailler plus tard. Elles n'atteignent donc la durée requise qu'après 64 ans. Un relèvement de l'âge légal de départ à la retraite ne les pénaliserait donc pas.

A lire aussi : La réforme des retraites est-elle favorable aux femmes ?

Les personnes modestes seront les moins concernées selon la Première ministre

Elisabeth Borne affirme qu'au contraire, « ces personnes modestes, ce sont celles auxquelles on demande le moins de décaler leur âge de départ » et qu'elles seront aussi « les plus concernées » par la revalorisation des retraites.

Elle précise que « les 20% de Français les plus modestes sont ceux auxquels on demande le moins de travailler plus longtemps » et que « les 50% de Français les plus aisés auront le plus à décaler l'âge de départ ».

Selon une étude de l'Institut des politiques publiques (IPP) publiée la semaine dernière, le raisonnement selon lequel la réforme toucherait les plus modestes ne tient pas suffisamment compte de la complexité des déroulés de carrière et de l'ampleur des dispositifs dérogatoires.

En effet, l'IPP explique que ce raisonnement repose sur des hypothèses, qu'il faut nuancer.

Par exemple, il convient de nuancer l'hypothèse consistant à se représenter les durées d'étude et les âges de début de carrières sur la base de ce qu'ils sont aujourd'hui alors qu'ils étaient différents pour les premières générations touchées par la réforme, nées au début des années 1960.

De la même façon, il faut nuancer l'hypothèse selon laquelle, une fois entrés sur le marché du travail, la plupart des assurés valident de façon continue des trimestres pour la retraite, sans interruption de carrière. En effet, cela conduit à sous-estimer le poids des carrières précaires et des carrières interrompues. Le fait d'avoir commencé à cotiser jeune ne garantit pas forcément d'atteindre une carrière complète plus tôt.

Enfin, le départ à la retraite au taux plein n'est pas seulement déterminé par la durée validée : il existe d'autres dispositifs qui permettent un départ au taux plein quelle que soit la durée de carrière, en particulier la retraite pour inaptitude au travail, qui concerne aujourd'hui environ un nouveau retraité sur six.

18 commentaires

  • 21 janvier 13:24

    Même ici que des désaccords !!!!alors on fait quoi? On a élu un président sur un programme ; je n.ai pas voté pour lui; on ne peut pas le contester par la rue sinon on est de la même veine que bolsonaro et trump


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