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Qu’est-ce qu’un FCPR ?
information fournie par Café de la Bourse 01/11/2022 à 08:55

(Crédits photo : Unsplash - Mimi Thian )

(Crédits photo : Unsplash - Mimi Thian )

SCPI, ETF, OPCVM, ETF, OPCI, mais aussi FCPR, FIP, FCPI… la liste de produits financiers auxquels peuvent souscrire les investisseurs particuliers comporte de très nombreux placements désignés par des abréviations qui peuvent être rebutantes pour le néophyte. Derrière ces sigles barbares, se cachent des produits plus ou moins connus et populaires. Nous nous pencherons dans cet article sur le cas des FCPR. Découvrez ce qu'est un fonds commun de placement à risque, quels sont les différents types de FCPR, les atouts et limites de ce fonds destiné à l'investissement dans le non-coté.

Un fonds d'investissement destiné à financer le private equity

Les FCPR ou Fonds Communs de Placement à Risques sont des fonds d'investissement qui concernent le capital investissement. Il s'agit de fonds investis en titres d'entreprises non cotées en bourse à hauteur de 50 % minimum. Ils permettent donc d'investir au capital de sociétés non cotées, PME et ETI, à la recherche de fonds pour financer leur croissance, mais aussi la transmission de leur activité. Il peut aussi s'agir de sociétés à la recherche de financement pour réaliser des opérations immobilières de promotion, réhabilitation et opérations de marchand de biens.

Les FCPR sont des placements financiers à envisager dans une optique de diversification de son patrimoine. Ils constituent une solution judicieuse pour les investisseurs particuliers qui voudraient se positionner sur le private equity car, puisqu'il s'agit de fonds d'investissement, ils permettent de bénéficier de l'expertise d'un gérant spécialisé et d'une diversification relativement importante. En effet, vous n'investissez pas dans une ou quelques sociétés mais devenez titulaire de parts d'un fonds investis dans de très nombreuses entreprises.

Les différents types de FCPR

Il existe plusieurs formes de FCPR. Pour être qualifié de fonds commun de placement à risque, un fonds doit comporter au moins 50 % de titres d'entreprises non cotées en Bourse. Mais il existe des catégories spécifiques de FCPR, pour lesquelles la composition est plus contraignante : les FIP et les FCPI.

Les FCPI (Fonds Communs de Placement dans l'Innovation) sont des fonds investis pour 60 % minimum en titres de PME-PMI européennes innovantes et non cotées. Toutefois, les sociétés cotées sur des marchés régulés mais non réglementés tels que Alternext, sont éligibles. Notez que les entreprises créées depuis moins de cinq ans doivent représenter 40 % de l'actif des FCPI. Ces placements collectifs en valeurs mobilières très particuliers ont pour objectif de renforcer les fonds propres des PME françaises dites « entreprises innovantes ».

Les FIP (Fonds d'Investissement de Proximité) sont des fonds investis pour 60 % minimum dans des titres de petites et moyennes entreprises (PME) européennes innovantes, exerçant leur activité principalement dans une zone géographique choisie par le fonds et situées dans quatre régions limitrophes. Notez que les entreprises créées depuis moins de cinq ans doivent représenter 20 % de l'actif des FIP.

Les FCPI et les FIP sont des fonds soumis à l'agrément de l'AMF et doivent être proposés par des sociétés de gestion également agréées par l'AMF.

Si les FCPR classiques ne permettent pas de bénéficier d'avantages fiscaux, les FIP et FCPI permettent eux de bénéficier d'une réduction d'impôt sur le revenu de 18 % (25 % si la commission européenne donne son accord) des montants investis à la souscription et d'une exonération d'impôt sur les plus-values à la sortie du fonds (si les parts ont été conservées pendant au moins 5 ans).

Les atouts des FCPR

Les FCPR recèlent de nombreux avantages. D'abord, parce qu'il s'agit d'un fonds d'investissement, cette solution est souvent moins risquée qu'un placement en direct. En effet, vous confiez la sélection des titres et leur gestion à un professionnel expert du secteur. Vous n'investissez pas dans une ou deux entreprises mais mutualisez vos capitaux avec ceux d'autres investisseurs afin d'investir dans des parts d'un fonds investi sur de très nombreux titres, et donc bénéficiez d'une plus grande diversification, ce qui participera à réduire le risque.

Enfin, n'oublions pas les avantages du private equity dans son ensemble. Cela vous permet d'investir dans des actifs en partie décorrélés des marchés financiers, qui présentent une espérance de gain très élevé avec un potentiel de rendement d'autant plus élevé que la société est à un stade précoce. Avec l'investissement dans le non-coté, vous participez au financement de l'économie réelle et entretenez le tissu économique local.

Les FCPR vous permettent d'investir en private equity assez facilement, depuis de très nombreuses enveloppes (PEA, compte-titres, assurance-vie), avec un ticket d'entrée relativement accessible (de l'ordre de 10 000 euros), dans un secteur qui était auparavant réservé aux seuls investisseurs institutionnels.

Les limites des FCPR

Attention cependant, les fonds communs de placement à risques n'ont rien du placement idyllique qu'il faudrait à tout prix souscrire. Ils se caractérisent même par un risque très élevé et pourra rebuter les investisseurs pour deux raisons principales : son risque de perte en capital et son illiquidité.

Ainsi, il est possible avec ce placement de perdre une partie du capital investi, voire même son intégralité en théorie. Le rendement étant corrélé au risque, le fort rendement potentiel s'accompagne aussi du fait de voir ces sociétés prometteuses ne pas délivrer leurs promesses et faire faillite.

De plus, il convient de n'investir dans ce type de fonds que si vous n'avez pas besoin de récupérer votre mise à court ou moyen-terme puisqu'il est impossible d'obtenir le rachat de vos parts avant la fin de la durée de vie du fonds. Et ce délai peut même être prolongé si par exemple la société de gestion ne parvient pas à céder les titres des sociétés sur lesquelles elle a investi. Rappelons que le fonds détient essentiellement des parts de sociétés non cotées, à mille lieux de la liquidité des actions de sociétés cotées affichant des capitalisations boursières de plusieurs milliards d'euros.

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