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Pouvoir d'achat : "rester au Smic toute sa vie, c'est insupportable", estime Laurent Berger
information fournie par Boursorama avec Media Services 24/01/2022 à 12:34

Pour le secrétaire général de la CFDT, il est primordial de relever les minima de branche au niveau du Smic afin que les salariés embauchés à ce niveau de rémunération puissent connaître une évolution salariale au cours de leur carrière.

Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, le 1er septembre 2021.  ( AFP / THOMAS COEX )

Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, le 1er septembre 2021. ( AFP / THOMAS COEX )

Alors que le pouvoir d'achat est une question cruciale pour de nombreux Français, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a regretté lundi 24 janvier sur France Inter la "faiblesse" de la campagne présidentielle, , concentrée sur les questions identitaires au détriment des questions sociales et sociétales.

Et si "économiquement, la France ne va pas si mal en moyenne, ce n'est pas le cas pour tout le monde : on regarde les choses en moyenne, or la vie des travailleurs, des citoyens, ce n'est pas de la macroéconomie", a estimé le leader syndical. "En moyenne, ça va pas mal, mais pour tout un tas de citoyens, en réalité, ça va pas bien", a-t-il ajouté, évoquant notamment "tous ces travailleurs essentiels", souvent payés au Smic.

"Le Smic, c'est le salaire d'embauche pour quelqu'un qui n'est pas qualifié. Y rester toute sa vie comme c'est le cas dans certaines branches professionnelles, c'est insupportable", a poursuivi Laurent Berger.

Augmenter les minima de branche

Pour le leader syndical, l'enjeu n'est pas tant d'augmenter ce salaire minimum, comme le proposent plusieurs candidats de gauche à la présidentielle, que de relever les minima de branche : en effet, dans de nombreuses branches professionnelles, les grilles salariales commencent en-dessous du Smic. Les employeurs sont obligés de rémunérer leurs salariés au niveau du salaire minimum, mais cela signifie que ces derniers connaissent peu d'évolution salariale au cours de leur carrière.

"Évidemment le niveau du Smic c'est important et la revalorisation du Smic en fonction de l'inflation est très importante. Mais ensuite il faut obliger chaque branche dans les trois mois qui suivent la revalorisation du Smic à augmenter leurs minima de branche pour a minima qu'ils soient au Smic", a-t-il affirmé. "Aujourd'hui 63% des 171 branches principales ont des minima en dessous du Smic. Cela veut dire qu'on consent (au fait) que de plus en plus de gens vont être au Smic", a-t-il expliqué, alors que "plus de deux millions de personnes sont au Smic", dont "60% de femmes".

La CFDT va d'ailleurs organiser le jeudi 3 février à Paris une "marche des travailleurs essentiels", afin de mettre en lumière ces salariés insuffisamment reconnus. "Cette crise sanitaire, si elle a eu un avantage c'est qu'on a regardé en face ces travailleurs essentiels, ces travailleurs qui tous les jours font fonctionner l'économie, font fonctionner la société", a expliqué Laurent Berger.

Ces travailleurs risquent de s'éloigner du marché de l'emploi s'ils ne sont pas reconnus "dans l'état d'esprit de la société, mais aussi en terme de salaires, de déroulement de carrière", a-t-il plaidé.

8 commentaires

  • 24 janvier 16:49

    Et pourquoi ne pas baisser le salaire des fonctionnaires, syndicats et politiques !!! Cela permettra aux smicards de se sentir plus riche et les contribuables feront des économies ..


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