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Pour construire plus, l’Angleterre se penche sur ses parkings publics
information fournie par Le Figaro22/07/2020 à 06:00

Selon une étude privée, 110.000 logements pourraient remplacer des parkings bien situés et générer plus de 6 milliards d’euros de recettes publiques.

À l’heure où la possession d’automobiles recule dans certaines grandes capitales et où la voiture autonome laisse entrevoir de nouvelles perspectives, des questions se posent sur l’avenir des parkings. À Paris, il y a deux ans, une exposition s’interrogeait déjà sur l’avenir des parkings et garages de la capitale. C’est désormais en Angleterre qu’une réflexion du même type est menée. Le cabinet de conseil immobilier international Knight Frank, s’est ainsi penché sur l’immense potentiel de développement foncier lié aux parkings publics britanniques.

Au terme d’une cartographie méthodique recensant l’emplacement et l’étendue des 103 000 parkings de surface publics et privés du pays, l’enseigne en a déduit que cela représentait de quoi produire 2,1 millions de logements, soit une offre de logements de sept ans, selon l’objectif gouvernemental fixé outre-Manche, soit 300 000 logements par an. Alors que, comme en France, les autorités souhaitent optimiser leurs propriétés foncières, cette piste mérite d’être étudiée.

15% des parkings sont bien situés

En étudiant plus spécifiquement chacun des emplacements, Knight Frank s’est concentré sur 15% des parkings publics véritablement bien situés pour envisager d’y installer des logements. À en croire les spécialistes, ces espaces permettraient de produire plus de 110.000 nouvelles maisons dans des zones bien desservies par les transports publics. Et pour ne rien gâter, cette transformation générerait 6 milliards de livres (6,6 milliards d’euros) de recettes pour les caisses publiques. À en croire Knight Frank, la qualité du stationnement s’en trouverait à peine altérée puisque les deux tiers des parkings appartenant au secteur public ne fournissent pas un accès significatif au commerce de détail dans les grandes rues et que 91% de ces parkings ont en fait une alternative à moins de cinq minutes à pied.

Et tout cela se ferait d’autant plus facilement qu’il faudra sans doute consacrer moins de place à la voiture à l’avenir. «Le rythme de développement des véhicules autonomes signifie que nous devrions déjà penser à l’échelle, à l’emplacement et à l’utilité de l’espace actuellement lié aux véhicules privés, souligne Ian McGuinness, responsable de l‘approche géospatiale chez Knight Frank. Les chiffres sont sans appel: 76% des répondants à l’enquête nationale sur les attitudes en matière de voyage conviennent que nous devrions réduire l’utilisation de la voiture pour le bien de l’environnement, et une étude ReThinkX estime que la possession d’une voiture personnelle pourrait reculer de 80% en à peine 15 ans.»

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