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Placements : une société spécialiste des manuscrits sanctionnée par l'AMF
information fournie par Boursorama avec Newsgene 16/11/2018 à 18:52

L'Autorité des marchés financiers. (Wikimedia Commons/Tiraden)

L'Autorité des marchés financiers. (Wikimedia Commons/Tiraden)

Le dirigeant d'Artecosa, spécialiste des placements en lettres et manuscrits, a été condamné le mardi 13 novembre par l'Autorité des marchés financiers (AMF) à une amende de 50 000 euros et une interdiction d'exercer pendant dix ans. 650 clients, qui avaient investi pour 25 millions d'euros, ont beaucoup perdu dans un placement financier que la société était censée garantir.

Les affaires se multiplient dans le milieu des placements en œuvre d'art. Après Aristophil, c'est au tour d'Artecosa, société rebaptisée Signatures, d'être condamnée par l'Autorité des marchés financiers (AMF) rapporte Les Echos .

Dans une décision du 13 novembre, une interdiction d'exercer pendant 10 ans et une amende de 50 000 euros ont été prononcées à l'encontre de la société, au travers de Luc Mazet, dirigeant et unique salarié. Il est reproché à Artecosa de ne pas avoir « respecté la réglementation protectrice des investisseurs qui s'imposait à eux. »

25 millions d'euros investis par les clients

Au total, 650 clients ont investi dans l'offre d'Artecosa du 1er janvier 2014 au 29 février 2016, pour un total de 25 millions d'euros. La société proposait l'achat et la vente de lettres, manuscrits, documents autographes et photographies anciennes. Elle offrait à ses clients un contrat de vente ainsi qu'un contrat de garde assortis d'« une promesse de vente ».

La société rachetait les œuvres d'art tout en assurant une rentabilité de 7,56 % par an au terme d'une période de cinq années, détaille le quotidien économique. Cela était présenté comme « une garantie » dans la brochure commerciale. De plus, Artecosa sélectionnait les œuvres et garantissait leurs authenticités.

Des œuvres valant à peine 10 à 20% du prix payé

Ce qui promettait d'être un bon placement s'est avéré une bien mauvaise affaire pour ceux qui avaient investi entre 10 000 et 200 000 euros. « La promesse n'a pas été tenue à l'exception de l'un d'entre eux (...). Mais tous se retrouvent propriétaires d'œuvres « invendables », dont la valeur aujourd'hui estimée par un commissaire-priseur, oscille entre à peine 10 % et 20 % de leur prix d'achat sans que le marché de l'art concerné n'ait dégringolé depuis », explique Hélène Feron-Poloni, qui défend une vingtaine d'épargnants.

Artecosa a été placée en sauvegarde depuis janvier dernier et est devenue ainsi insolvable. Impossible donc de récupérer les sommes investies. Mais l'avocate compte se retourner contre la banque qui aurait apposé sa « garantie bancaire » sur les offres, ce que celle-ci dément.

8 commentaires

  • 19 novembre 16:11

    Il a fallu combien d'année à l'AMF à commencer à réagir ? 2 ans. Pas mal ! Et pendant ce temps là € 25 mln évanouis. Merci à nos braves fonctionnaires zélés.


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