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Perquisition fiscale : le fraudeur présumé n'est pas obligé de répondre aux questions des agents
information fournie par Boursorama avec Newsgene 03/12/2019 à 10:46

Perquisition fiscale : le fraudeur présumé n'est pas obligé de répondre aux questions des agents

Perquisition fiscale : le fraudeur présumé n'est pas obligé de répondre aux questions des agents

Le dirigeant d'une entreprise ayant fait l'objet d'une perquisition fiscale à son domicile a obtenu l'annulation des réponses fournies par son épouse aux contrôleurs. Cette dernière avait été interrogée sans y avoir préalablement consenti, ont estimé les juges.

Pour être questionné lors d'une perquisition fiscale ou « visite domiciliaire », il faut préalablement l'avoir accepté. La loi, rappelle la Cour de cassation*, ne permet pas aux agents des impôts de poser des questions sans avoir recueilli le consentement de la personne à laquelle ils s'adressent.

Pour prouver une fraude à un impôt direct ou à la TVA

La perquisition fiscale, souvent appelée « visite domiciliaire », est destinée à rechercher les preuves d'une fraude supposée à un impôt direct ou à la TVA. Elle peut avoir lieu dans les locaux d'une entreprise comme dans des locaux privés, mais aussi au domicile même du contribuable.

Elle est autorisée par un magistrat mais la Cour de cassation a admis en juin 2015 que son rôle soit purement formel et que ce soit en réalité l'administration qui décide de mener une telle opération.

Les réponses de l'épouse jugées irrecevables

En l'espèce, le fisc soupçonnait une entreprise de commerce en gros de frauder sur son bénéfice et sur la taxe sur le chiffre d'affaires. Ses agents s'étant présentés au domicile du dirigeant pour perquisitionner, l'épouse avait été interrogée sur l'origine d'une somme en espèces découverte dans un tiroir. Sa réponse figurait dans le procès-verbal dressé à la fin de l'opération.

Contrairement à ce que soutenait le contribuable, ce procès-verbal n'est pas nul, a jugé la Cour, mais son épouse ayant été interrogée sans y avoir préalablement consenti, les renseignements recueillis auprès d'elle sont nuls et ne peuvent pas être utilisés, ont conclu les juges.

*Cass. Com, 20.11.2019, D 18-16.336

5 commentaires

  • 08 décembre 09:35

    la plupart des gens croient savoir mais ne font en realité que repeter ce qu'on leur a dit


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