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«Macron n’aime pas l’immobilier»: le cri d’alarme des professionnels du logement
information fournie par Le Figaro 25/01/2024 à 06:00

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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Le logement est en crise et les professionnels sonnent la mobilisation générale pour alerter le président de la République.

C'est un « appel de la dernière chance », un « appel au sursaut ». Le logement n'a toujours pas de ministre , deux semaines après le remaniement (bien que Patrice Vergriete, l'ancien ministre du Logement, arbore toujours la fonction «Ministre du Logement» sur Twitter). « Ceux qui logent les Français sont méprisés », déplore Pascal Boulanger, le président de la Fédération des promoteurs immobiliers, FPI. « Macron n'aime pas l'immobilier. Or, le seul vrai décideur, c'est le président. Tant qu'il n'a pas compris, rien ne changera », pointe du doigt Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim). Le ministre du Logement sortant déclarait d'ailleurs: « Il faut sevrer l'immobilier de la drogue fiscale », ce qu'Olivier Salleron, le président de la Fédération Française du Bâtiment, juge « excessif. Il faut arrêter de stigmatiser ce poste qui concerne tous les Français ». « Nous ne voulons plus de Conseil national de la refondation , CNR logement, ni de concertation, nous voulons un sursaut du gouvernement », assène Emmanuelle Cosse, présidente de l'Union Sociale pour l'habitat.

Les 10 fédérations du logement (la FPI, la Fnaim, l'Union sociale pour l'habitat, Ush, le pôle habitat FFB, Procivis, l'Unis qui représente les professionnels de l'immobilier, l'Union nationale des Notaires employeurs, Unne, l'Union des architectes, Unsfa, l'Union nationale des économistes de la construction, Untec) se sont réunies pour la première fois en une Alliance pour le Logement. Signe que l'heure est grave, pour appeler le gouvernement à une réaction. « Il est vital d'avoir une mobilisation forte du gouvernement dans les semaines qui viennent. Il y a depuis 2017 un désinvestissement de la puissance publique. Aujourd'hui, ce n'est même plus un désinvestissement mais un renoncement », souligne Emmanuelle Cosse, pour qui « la crise du logement ne relève pas de la responsabilité individuelle des ménages mais de la politique ».

Le rétablissement du prêt à taux zéro

Il faut donc « stopper l'hémorragie » et « réarmer le logement », ne plus faire de « la médecine de ville mais de la médecine de guerre », martèle Grégory Monod, le président du Pôle Habitat FFB, vent debout contre le recentrage, moins avantageux, du PTZ . Ce dispositif devait effectivement être supprimé en décembre 2023. Il a certes été prolongé jusqu'en 2027 mais il a été restreint et ne s'applique plus qu'aux appartements neufs en zone tendue et non plus aux maisons individuelles neuves. L'Alliance pour le logement demande donc le rétablissement du PTZ sur tout le territoire, quelle que soit la forme d'habitat, qui depuis sa création il y a 30 ans, a permis à plus de 3,6 millions de familles d'accéder à la propriété. « Le PTZ n'a coûté que 0,7 milliard d'euros en 2022 sur les 42 milliards de dépenses de l'État », relève Olivier Salleron.

Autre proposition suggérée depuis des mois: réactiver la portabilité et la transférabilité des prêts . La portabilité permet à un propriétaire de conserver le même emprunt pour son nouvel achat que pour le bien qu'il souhaite vendre et la transférabilité consiste à transférer le prêt du propriétaire à l'acquéreur. Reste à savoir si ces propositions trouveront écho auprès du gouvernement ou resteront encore une fois lettre morte.

2 commentaires

  • 25 janvier 17:10

    En 2018, les impôts taxes et prélèvements sur toutes les professions liées à l'immobilier c'était 1 000 milliards. Peut-être temps de diminuer les dépenses de l'état, régions, collectivités ainsi quexle nombre de fonctionnaires pléthoriques, un pognon de dingue.


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