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Les stratégies d’épargne des Français dans un contexte d’inflation, de hausse des taux d’intérêt et de réforme des retraites
information fournie par Mingzi 14/02/2023 à 09:30

(Crédits photo: 123RF)

(Crédits photo: 123RF)

Le Cercle des Épargnants et l'institut Ipsos ont dévoilé les résultats de leur baromètre « Les Français, l'épargne et la retraite ». Dans un contexte marqué par l'inflation, la hausse des taux d'intérêts et le projet de réforme des retraites, quelles sont les stratégies d'épargne des Français ?

Les Français et l'épargne

Dans un contexte marqué par l'instabilité des prix et des taux d'intérêt, les Français portent de plus en plus d'attention aux sujets d'épargne (50 %, +5 points en un an). Près de 2 personnes sur 5 déclarent suivre l'actualité de l'épargne et des produits financiers, un score en forte hausse (38 %, + 9 points en un an).

Si la volonté d'épargner reste stable et à un niveau élevé (32 %, +1 point), la part de ceux ayant l'intention de puiser dans leur épargne remonte (27 %, + 3 points en an, + 6 points en deux ans) sous la pression de l'inflation.

La majorité des Français garde une prédilection pour les placements les moins risqués et les plus liquides. Ainsi, quelques jours après l'annonce de la revalorisation des taux d'intérêt du livret A à 3 %, les livrets classiques (Livret A, LDD, LEP, Livret jeune) arrivent pour la première fois en tête des produits d'épargne préférés des Français (50 %, + 20 points en un an), détrônant l'assurance vie (27 %, - 4 points en un an). Le livret A passe également en tête des produits d'épargne préférés des Français pour préparer la retraite !

Toutefois, la remontée des taux d'intérêt semble avoir profondément impacté les préférences en matière d'épargne : les Français se disent de moins en moins incités à investir dans l'immobilier (11 %, - 8 points en un an) et de plus en plus enclins à épargner sur les placements plus rémunérateurs mais risqués (32 %, + 6 points en 1 an et + 16 points en 6 ans) ou rémunérateurs mais peu liquides (34 %, + 5 points en un an seulement).

Les détenteurs de produits d'épargne sont d'abord motivés par le fait de constituer une épargne de précaution (53 %), mais aussi de préparer leur retraite (25 %, + 3 points en un an), de s'assurer contre le risque de dépendance (22 %), ou encore d'aider leurs enfants ou petits-enfants (20 %).

La majorité des Français déclare désormais connaître le PER (57 %, + de 8 points par rapport à 2022). Ceux qui le connaissent le trouvent attractif fiscalement (56 %), intéressant dans le cadre d'une transmission (49 %) et, dans une moindre mesure, souple (43 %).

A lire aussi : Produits d'épargne : le Sénat vote des amendements pour une véritable transparence sur les frais et sur la performance

Les Français et la retraite

Si près de 7 Français sur 10 se disent inquiets de l'avenir du système des retraites (69 %), ce sentiment a nettement diminué au cours des 6 dernières années (-18 points dont -7 points uniquement sur l'année passée). La proportion de Français considérant que le système de retraite actuel doit être réformé reste majoritaire (57 %) chez les actifs (54 %) comme les retraités (65 %) mais diminue fortement (-15 points en un an). Seul un Français sur trois se dit favorable à la réforme telle que prévue actuellement, et cette proportion a nettement diminué en un an (-7 points depuis l'année dernière).

Pourtant, l'inquiétude vis-à-vis de leur propre retraite remonte après 4 années de baisses successives (61 %, + 3 points en 1 an mais -12 points en 5 ans).

En effet, si les mesures liées à l'uniformisation des différents régimes séduisent une majorité de Français (66 % y sont favorables), les autres pistes de la réforme deviennent de plus en plus impopulaires. Par exemple, seuls 36 % des Français seraient pour une élévation de l'âge légal de départ en retraite ou pour l'allongement de la durée de cotisation. Les Français prônent davantage le développement des fonds de pension (54 %) ou l'augmentation des cotisations (51 %), mais se montrent massivement opposés à une diminution du montant des pensions retraite (81 %).

Les femmes et la retraite

Les femmes se montrent plus inquiètes que les hommes vis-à-vis de leur propre retraite (66 % contre 55 %), et de l'avenir du système de retraite (74 % contre 64 %). Moins de 3 futures retraitées sur 10 considèrent qu'elles disposeront de ressources suffisantes pour vivre correctement à la retraite (28 %) contre près de la moitié des hommes (48 %).

Les femmes déclarent deux fois plus que les hommes avoir interrompu leur carrière plus d'un an pour s'occuper de leurs enfants ou de leurs proches (42 %). Les femmes ayant eu des enfants estiment avoir été freinées dans leur carrière par le fait de devenir parent (52 % contre 27 % pour les hommes). Les hommes reconnaissent eux-mêmes avoir fait passer leur propre carrière avant celle de leur conjoint(e) (22 % contre 10 % des femmes).

Les inégalités hommes-femmes dans les interruptions de carrière pour s'occuper des enfants sont globalement beaucoup moins importantes chez les jeunes générations (7 points d'écarts chez les moins de 50 ans contre 31 points pour les personnes plus âgées).

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