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Les faillites se succèdent chez les professionnels de l'immobilier
information fournie par Boursorama avec LabSense 20/06/2023 à 08:30

Le marché de l’immobilier a connu, à la faveur de la crise sanitaire, une envolée qualifiée à l’époque d’« historique », avec notamment des chiffres records en termes de transactions. Aujourd’hui, la tendance s’est inversée. Agences, constructeurs, promoteurs, courtiers... Tous les secteurs de l’immobilier connaissent des lendemains qui déchantent. D’aucuns parlent de « stabilisation du marché », d’autres de crise... Tentons d’y voir plus clair.

Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes...

Alors que le secteur du logement neuf enregistre cette année une chute de 25% de ses mises en vente, le marché de l’ancien se tend également. Pour ce secteur, 2019 signait une très belle année, avec 1 059 000 transactions enregistrées. Sans surprise, 2020 - année Covid - entraînait une baisse tangible de ce chiffre. Pour autant, le marché reprend de plus belle en 2021 avec une année qualifiée d’« hors norme », avec 1 200 000 transactions. En 2022, ce chiffre recommençait à baisser : 1 100 000 transactions étaient enregistrées. La baisse se poursuit lentement mais sûrement, puisque pour 2023, les experts estiment que ce nombre ne devrait pas dépasser 950 000. L’effet domino n’a pas tardé à se faire sentir : en un an, plus de 500 agences immobilières auraient ainsi fermé leurs portes (soit un taux de faillite qui aurait bondi de 84% !). Et si les agents immobiliers sont les professionnels les plus directement touchés, ils ne sont pas les seuls impactés, loin s’en faut... Avec la hausse des taux d’intérêt (en moyenne, 1,55% sur vingt ans en juin 2022 ; 3,65% aujourd’hui. !), et 50% des dossiers de crédit qui ont été retoqués, la corporation des courtiers souffre aussi. Environ 150 d’entre eux auraient mis la clé sous la porte ces derniers mois. Enfin, avec un recul d’un quart des réservations de logements neufs, les constructeurs et les promoteurs payent aussi leur tribut : plus de 800 faillites ont ainsi été enregistrées sur un an, pour l’ensemble de ces deux professions.

Mais peut-être faut -il relativiser un peu...

Pour beaucoup de professionnels, la baisse du nombre de transactions était prévisible et correspond à un phénomène de stabilisation du marché. Si l’année 2023 se conclut à 950 000 ainsi que l’estiment les professionnels, ce chiffre ne sera pas si éloigné de ceux connus en 2017 et 2018. Par ailleurs, l’euphorie des dernières années avait mécaniquement provoqué une hausse du nombre d’agents immobiliers : entre 2019 et 2021, leur nombre a augmenté de 11,3%. Malgré les dernières faillites enregistrées, le pays en compte tout de même plus de 40 000 agences immobilières, soit 10 000 de plus qu'il y a dix ans. Même scénario concernant les courtiers : dopé par un marché du prêt très dynamique, leur nombre a fortement augmenté durant les 7 dernières années ; ils sont 34.000 aujourd’hui contre 26.700 en 2016... Ce marché est donc, lui aussi, en train de se réguler. Enfin, la hausse récente des taux d’intérêts bancaires laisse supposer que si les projets d’acquisition sont bel et bien existants, ils seraient, pour l’heure, différés.

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