Le revenu minimum étudiant, une aide accordée par certaines villes-iStock-acoblund.jpg
Une initiative locale face à la hausse du coût de la vie étudiante
Selon une enquête de l’UNEF (Union nationale des étudiants de France), la hausse du coût de la vie étudiante pour l’année universitaire 2024-2025 est de l’ordre de 2,25 %, soit 482 € sur l’année. Face à cette charge financière de plus en plus lourde pour les étudiants, certaines communes, telles que Plougastel-Daoulas en Bretagne ou Petit-Quevilly en Normandie, ont décidé de mettre en place une aide aux étudiants dès la rentrée 2024. L’objectif est de les soutenir financièrement dans leur vie quotidienne (transport, logement…) et l’achat de l’équipement de base nécessaire à leurs études (ordinateur, tablette, fournitures...). Pour être éligible, certaines conditions sont identiques pour l’ensemble des communes participant au dispositif, la première étant de bénéficier du statut étudiant et d’être inscrit dans un établissement d’enseignement supérieur reconnu. Il faut également remplir des conditions d’âge (ne pas dépasser un âge maximum, souvent 25 ou 26 ans), justifier de sa domiciliation dans la commune (souvent avec une durée minimum requise) et disposer de revenus modestes. Certaines villes ont fait le choix d’initiatives personnalisées. C’est le cas de Champagne-au-Mont-d’Or, dans la métropole de Lyon, qui attribue une indemnité de 300 à 850 € pour chaque étudiant dont le dossier RME est accepté, en échange d’un bénévolat citoyen au sein d’associations locales ou lors d’événements sur la commune.
Le RME, comment ça marche ?
L’aide n’est pas généralisée sur l’ensemble du territoire, les villes participantes sont donc libres de déterminer les critères d’attribution, le montant, la durée. Les montants, qui varient entre 100 € et 2 000 € par an, dépendent des ressources de l’étudiant. Les villes peuvent imposer un plafond de ressources en prenant en compte les revenus de l’étudiant, voire celles de ses parents. Pour formuler une demande, il suffit de remplir un dossier spécifique à chaque localité et de le déposer en mairie (pour les communes) ou au CCAS (pour les villes). Un certain nombre de justificatifs sont à fournir pour attester de sa situation : certificat de scolarité, avis d’imposition, notification de la bourse d’État, taxe d’habitation, etc. Le versement peut être effectué mensuellement, trimestriellement ou plusieurs fois pendant l’année scolaire, et le RME peut se cumuler avec d’autres aides, telles que la bourse sur critères sociaux. En contrepartie de l’aide perçue, l’étudiant bénéficiaire s’engage à suivre les cours et à se présenter aux examens. Un certificat d’assiduité est souvent demandé en cours d’année pour prouver la poursuite des études, et un nombre d’unités de valeur validées peut également être requis. Certaines situations spécifiques, telles qu’un handicap ou une situation familiale précaire, permettent également d’accéder au revenu minimum étudiant. Le RME est à différencier de l’allocation d’autonomie généralisée proposée par certains partis politiques, ou de l’allocation d’études pour tous les étudiants, suggérée en septembre 2023 par un collectif de 14 président.es d’universités. Ces propositions ont été jugées insoutenables financièrement par le ministère de l’Enseignement supérieur.
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